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Aux sources du Front national (1968-1974)
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Cottinet Gilbert quadri

Entretien avec Gilbert Cottinet

Gilbert Cottinet vient de publier Aux sources du Front national (1968-1974) (Éditions Déterna)

1968-1974 : 6 ans. Rarement six années auront autant marqué et façonné un homme.

Gilbert Cottinet y est entré avec l’arrogance qui sied aux jeunes gens sûrs de leurs convictions autant que d‘eux-mêmes.

Ses convictions étaient socialistes. Il vote Michel Rocard en juin 1968 avant d’être envoyé en Guadeloupe pour 2 ans. Ce sera pour lui le début d’un voyage initiatique à la recherche de son moi idéologique. Il se cognera aux réalités de l’existence, déchantera et doutera. Il découvrira une société antillaise loin des clichés socialisants emportés dans ses valises. Békés, Métros, Zozos, autant de catégories qui vivent à côté des locaux séculaires. C’est l’histoire de la négritude qu’il apprendra et le fera grandir.

De retour en métropole, il voyagera en Algérie où il découvrira un pays arraché à la France par les volte-faces et autres trahisons gaulliennes. Il en reviendra agacé et meurtri.

Toujours en quête de stabilité idéologique, Il apprendra l’existence d’une droite sociale, populaire et nationale, croisera la route des éditorialistes de Minute et assistera à la naissance pour le moins chaotique du Front National.

Homme d’engagement, il décidera d’y adhérer et rencontrera Jean-Marie Le Pen avec qui il nouera une relation d’idées, mais aussi d’amitié.

Il votera pour lui aux présidentielles de juin 1974, marquant ainsi la fin de son parcours initiatique, mais aussi le début de 30 années de fidélité active aux convictions nationales.

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

Pour en savoir davantage sur Gilbert Cottinet, cliquez ici
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‌ Couv Aux racines du FN

Pourquoi un livre sur les sources du FN ? N’est-ce pas un thème déjà souvent traité ?

Non, parce qu’en fait j’ai voulu parler de mon parcours personnel de quatre années qui, à partir de 1968, m’a amené jusqu’au FN. Ce sont donc mes propres sources autant que celles du FN qui ont fini par se rejoindre comme une évidence fin 1972 lorsque je rencontrais Jean-Marie Le Pen.

Un parcours, dites-vous ?

Exactement. En 1968 comme beaucoup de jeunes hommes de 21 ans, j’étais sûr d’être socialiste et j’ai voté Michel Rocard. Je raconte mon enfance, ma famille, mon éducation, mon service militaire, les gens que j’ai rencontrés et qui m’ont aidé à me révéler à moi-même. Tout au long de cette période, j’étais baigné dans des actualités politiques majeures : guerre d’Indochine, guerre des six jours, puis guerre d’Algérie, le tout sous la houlette oppressante d’un général de Gaulle qui échappait à toutes les tentatives d’assassinat. Puis ce fut le putsch des généraux d’avril 1961, les élections présidentielles de 1965, mai 1968, puis, puis, tant de choses ! Le fait politique m’intéressait.

Mais il m’aura fallu vivre en Guadeloupe pendant deux ans avant d’aller en Algérie pour savoir qui j’étais en réalité et surtout pourquoi. Ce livre est donc un parcours initiatique, à la recherche de ma propre identité idéologique.

Du socialisme vers le nationalisme ?

C’est tout à fait çà. Pendant ces quatre années, j’ai appris ce que sont, philosophiquement, la gauche et la droite. J’ai compris les ressorts du racisme antiblanc, pourquoi les métropolitains sont rejetés en Guadeloupe et acceptés en Martinique. J’ai appris et analysé les différents modes de colonisation et leurs effets respectifs. J’ai vu en Algérie les résultats des trahisons gaulliennes, et rêvé avec les Algériens de ce qu’aurait pu être leur pays avec la France et surtout sans de Gaulle. J’ai compris ce que sont le nationalisme et l’honneur de la patrie. J’ai compris aussi quelles en sont les contraintes. C’est ainsi que je suis revenu différent de ces deux voyages après avoir touché du doigt les réalités du monde, si différentes des certitudes fumeuses professées dans les officines socialistes des salons parisiens.

Et comment êtes-vous arrivé jusqu’à Jean-Marie Le Pen ?

Revenu en France, j’ai cherché un homme politique qui correspondait par son discours à ce que je ressentais profondément. Il n’existait aucun parti de droite. Le simple mot de droite était honni. Il n’y avait que le gaullisme. Et le gaullisme, pour moi, non merci ! Alors j’ai cherché, lu, assisté à des conférences, dévoré les articles de François Brigneau et les écrits d’Alain de Benoist jusqu’à ce qu’un jour je tombe à la télévision sur la première interview de Jean-Marie Le Pen, fin 1972, à l’occasion d’élections législatives prévues en mars 1973. C’est ainsi qu’il est entré dans ma vie en affirmant qu’il voulait rééquilibrer un corps électoral hémiplégique en relevant le défi de l’existence d’une droite sociale, populaire et nationale. J’ai alors décidé d’adhérer au Front National, parti récemment créé dans des circonstances plutôt chaotiques. J’ai assisté et participé à sa naissance, apportant la fougue de mes toutes nouvelles sources, aux forces naissantes de celles du FN. Les deux sources s’étaient rejointes.

Jean-Marie le Pen aura été pour moi un chef politique charismatique et visionnaire. Je resterai auprès de lui trente années durant.

Aux sources du Front national (1968-1974), Gilbert Cottinet, Éditions Déterna, préface de Jean-Claude Rolinat, 296 pages, 35 euros.

Pour obtenir "Aux sources du Front national (1968-1974)", cliquez ici
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‌ Septennat colonels quadri

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Tous nos livres sont sur www.francephi.com
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