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Tout le monde a entendu parler du Ku Klux Klan, mais la vision que le grand public en a est-elle si juste que cela ? N’est-il vraiment qu’un mouvement de Blancs racistes méprisant et haïssant les Noirs ? « Haïssant les Noirs » ? C’est curieux, car d’après l’observation attentive des évènements récents aux USA (Black Lives Matter, Cancel Culture, dénonciation du « Privilège (sic) blanc », etc.), et dans notre pays (Traoré, Ligue de Défense Noire), j’aurais plutôt pensé que c’était les Noirs qui n’aimaient pas trop les Blancs… Mais il est vrai que le racisme anti-blanc n’existe pas… Pas plus que les races, d’ailleurs. Plus sérieusement, dès la fin des années quatre-vingt-dix, le ministère de la Justice américaine révélait des statistiques qui montraient sans contestation que 89 % des agressions interraciales étaient commises par des Noirs contre des Blancs et qu’un Noir était 55 fois plus susceptible d’attaquer un Blanc que le contraire ! Même chose pour les viols : en 1991, toujours aux USA, 20 204 femmes blanches avaient été violées par un (ou des) Noir(s) et… 100 femmes noires par des Blancs… Des statistiques qui depuis, n’ont guère évolué dans le bon sens, tant s’en faut… Rappelons au passage qu’aujourd’hui, aux États-Unis, si les Noirs ne constituent que 13,6 % de la population, ils sont les auteurs de 44 % des actes criminels… (sources Breizh infos). C’est plutôt contre cette réalité et cette « disproportion » que s’élevèrent, et s’élèvent toujours les Klansmen ou ce qu’il en reste. Le Klan, ce n’est pas donc tant haïr les Noirs que défendre les Blancs (ou ce qu’il en reste également…) À l’origine, le Klan n’était-il pas un mouvement de résistance des Sudistes vaincus face aux exactions des Nordistes vainqueurs ? En Europe, on peine à imaginer ce que fut la « Reconstruction » yankee des États du Sud vaincus : une occupation violente et injuste par des individus corrompus, haineux, et revanchards, qui fut ressentie par les anciens « Rebelles » comme une humiliation permanente et insupportable (il faut voir, au moins une fois dans sa vie le film Birth of a Nation de D.W. Griffith pour s’en faire une petite idée). La naissance du « premier » Klan (à Pulaski, Tennessee, Noël 1865), qui ne fut au départ qu’une blague de potaches, a constitué incontestablement le premier acte d’une résistance extrêmement efficace à cette « colonisation », malgré les inévitables « bavures » (souvent commises par des éléments isolés) qui lui ont valu son « autodissolution » par le premier Grand Wizard Nathan Bedford Forrest en 1869. Si le Ku Klux Klan ne porte guère les Noirs dans son cœur, n’en va-t-il pas de même des Juifs, des Francs-maçons et… des Catholiques ? Le premier Klan (1861-1869) était essentiellement une riposte active aux méthodes de « rééducation » des organisations pro-Noirs et un moyen de freiner l’« émancipation » (par l’éducation et le droit de vote) de ces mêmes Noirs, que les Sudistes avaient tout de même du mal à concevoir comme leurs nouveaux « égaux ». Une fois la ségrégation instaurée légalement (1877), le deuxième Klan (1915-1944) dut changer d’adversaires et réorienter son combat vers tout ce qu’il considérait alors comme étant anti-Américain : Immigrés, Communistes, Syndicats, Juifs, Asiatiques, Musulmans, et aussi Catholiques (car « inféodés » au Pape). Pas tant contre les Francs-maçons, car tout le monde aux États-Unis est plus ou moins Franc-maçon… Ce n’est qu’après la IIe Guerre mondiale que les Catholiques vont être acceptés et ils vont d’ailleurs aussitôt adhérer en masse (surtout parmi les forces de police d’origine irlandaise). Le troisième Klan (1945-1964) retournera à ses « fondamentaux » racialistes suite aux décisions successives des présidents américains et de la Cour suprême pour mettre fin à la ségrégation et le « combat » pour les droits civiques qui s’ensuivit.
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