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M. Bénabou, J. Guérin, B. Hœrni, D. Mrejen (coordinateurs)
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Préface de Marc Fumaroli de l’Académie française. La ville de Meknès a pris son essor, dans un Maroc en formation, avec Moulay Ismaël, sultan magnifique, contemporain de Louis XIV. Elle a été réactivée avec le Protectorat et la pacification de l’Est du pays. En 1950, elle présente avec sa région une scène fondée sur une riche histoire, composite, très active et fertile. Un cadre géographique admirable, une cohabitation paisible et féconde méritaient cette reconstitution d’un tableau original, vivant, mais temporaire et révolu.
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Ce que vous en dit Alain Sanders (publié sur le site EuroLibertés).
Au nombre des quatre coordinateurs de cet ouvrage qui contribue à la nécessaire (re)découverte du Maroc à l’époque du Protectorat, tant souhaitée par Péroncel-Hugoz et Marc Fumaroli, on relève le nom de Bernard Hoerni. En 2012, il avait publié Une éducation en terres berbères 1940-1958 (Atelier Fol’Fer, préface de Marc Fumaroli de l’Académie française). Pour ce Meknès, sous-titré : « Une cité impériale au milieu du XXe siècle » et également préfacé par Marc Fumaroli, les contributeurs, nés autour de 1940 et pour la plupart élèves au lycée Poeymirau, ont rassemblé et confronté leurs souvenirs d’enfance et d’adolescence. Avec ferveur. Ce qu’on peut dire de ces contributeurs, animés d’un sentiment de piété filiale à l’égard de ce Maroc qui les a vus naître, c’est qu’ils ont eu de bons maîtres. Car tous, à des degrés divers, ont réussi professionnellement. J’ai évoqué Bernard Hoerni, qui fut directeur de l’Institut Bergonié, le centre contre le cancer de Bordeaux. Mais il faudrait aussi citer Marcel Bénabou, professeur d’Histoire romaine à l’université Paris7-Denis Diderot jusqu’en 2002, et « secrétaire définitivement provisoire » de l’Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle). Ou l’amiral Jean-Claude Gohlinger qui fut le pacha, non pas du Maroc, mais de trois sous-marins, L’Espadon, Le Flore, Le Terrible ; Claude Belot, ingénieur en génie atomique ; Jean-François Pidancet, général de corps aérien ; Annette Nouchi-Bénabou, inspecteur puis rédactrice aux PTT de Rabat ; etc. De ce livre riche et composite, Marc Fumaroli écrit : « On s’y instruit énormément, on y trouve souvent des pages d’histoire savoureuses ou cruelles, qui préfigurent un panorama complet du Maroc français à partir de l’une de ses capitales. » Meknès est l’une des quatre cités impériales avec : – Fès (de fas, « la pioche ») – Marrakech (de marruqush, « la belle ») – Rabat (de rib t el fath, « le camp de la victoire »). Elle doit son nom à la tribu berbère des Meknassa, des Zénètes venus de ce qui est aujourd’hui l’Algérie centrale, aux XIIe-XIIIe siècles. Elle prit son essor, dans un Maroc en formation, avec le roi bâtisseur – mais aussi le roi cruel – Moulay Ismaël, sultan contemporain de Louis XIV. Les auteurs de ce « mémorial » (comme l’écrit le prestigieux préfacier) expliquent collectivement : « Un de nos objectifs initiaux a été […] de rendre hommage à tous ceux – professeurs en particulier – qui ont contribué à faire de nous ce que nous sommes devenus, sans qu’aucun d’entre nous n’ait à en rougir. Outre une initiation aux mondes anciens et présents, ils nous ont ouvert les yeux à la beauté de la langue française. Et ils ont réussi, pour nous, mais aussi pour bien d’autres, puisqu’on parle toujours la langue de Molière sur cette terre, une des plus paisibles de l’islam. » Souvent, quand je suis au Maroc, je peste contre les touristes francaouis qui ignorent tout de ce royaume où, de 1912 à 1956, le Protectorat français permit – avec des ratés, ce n’était qu’une entreprise humaine – de faire cohabiter et fraterniser des communautés très diverses. Le Maroc n’est ni le bronze-fesses, ni le cimetière des éléphants que certains sagouins en font parfois.
Meknès. Une cité impériale au milieu du XXe siècle, M. Bénabou, J. Guérin, B. Hoerni, D. Mrejen (coordinateurs), Préface de Marc Fumaroli de l’Académie française, Éditions Dualpha, 3e édition augmentée, 330 pages, 35 euros.
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Nos parutions récentes
La France macronisée, Philippe Randa, préface de Jean-Pierre Brun, 254 pages, 27 euros. (Chroniques barbares XX)… Depuis son accession à la tête de l’État, Emmanuel Macron, trop jeune pour avoir connu Giscard d’Estaing, mais d’une génération où l’apparence est toujours privilégiée à la réflexion, aura explosé le mélange des genres ; ce fut le cas en 2018, en posant avec sa moitié, entouré des danseurs du Kiddy Smile à l’Élysée, à l’occasion d’une fête de la Musique ; un groupe en pointe du « voguing », une danse urbaine née dans la communauté LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) noire américaine. Au détour de nombreuses de ces chroniques barbares, on croit ainsi deviner la face grimaçante de Voltaire sollicitant Zadig et Candide afin de rajouter quelques chapitres à ses contes philosophiques. Pour le commander,cliquez ici. Mers-el-Kébir-Pearl Harbor : deux poids, deux mesures, Louis-Christian Gautier, 246 pages, 29 euros. Pourquoi d’un côté de glorieux martyrs sans cesse honorés et de l’autre des morts honteux ? La France de la IIe Guerre mondiale comptait environ quarante millions d’habitants, contre cent cinquante pour les USA, aussi le massacre de Mers-el-Kébir a en proportion été deux fois plus importante que celui de Pearl HarborBas du formulaire. Pour le commander, cliquez ici. Fantastique île de Pâques, Francis Mazière, 236 pages, 29 euros. « Des yeux regardent les étoiles », c’est l’un des noms anciens de l’île de Pâques, et c’est celui qui exprime le mieux la vérité de cette île au passé obscur : aujourd’hui encore, sur ce lambeau de terre où la vie se meurt, cinq cents géants de pierre fixent le ciel de leurs yeux vides, cinq cents géants qui parlent d’une civilisation fabuleuse, aux secrets fascinants. Ces secrets, Francis Mazière a entrepris de les percer. Le récit de son expédition est celui d’une grande aventure à travers le temps et l’espace ; c’est aussi un témoignage bouleversant sur la vie des derniers survivants d’un continent disparu.Haut du formulaire. Pour le commander, cliquez ici. Miguel Primo de Rivera. Un dictateur éclairé pour régénérer l’Espagne : 1923-1930, Michel Festivi, 344 pages, 35 euros. Le Régime politique de Miguel Primo de Rivera a duré du 15 septembre 1923 au 28 janvier 1930 ; il est singulièrement méconnu en France. Beaucoup d’historiens qui publient sur l’Histoire de l’Espagne ou sur la Guerre Civile espagnole, ne lui ont consacré que de trop brèves pages, parfois caricaturales. Et pourtant, ce fut une expérience politique des plus originales qui permit à l’Espagne de redresser la barre après des années de fiascos politiques, économiques, extérieurs et des désordres grandissants. Pour le commander, cliquez ici. La médecine en France, Dr Jacques-Michel Lacroix, 174 pages, 23 euros. Il y a une vingtaine d’années nous nous vantions d’avoir en France un des meilleurs service de santé au monde. Mais cela, c’était avant ! Depuis que des technocrates ont décidé de gérer la médecine comme il géreraient n’importe quelle entreprise sous le prétexte de faire des économies, l’accès au soins n’a cessé de se dégrader. L’auteur, médecin généraliste en ville et urgentiste à l’hôpital, décrit la faillite d’un système que l’épidémie de covid a rendu encore plus évidente, et l’absence de volonté politique pour y remédierBas du formulaire. Pour le commander, cliquez ici.
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