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Cette France des communicants et des gangs (entretien avec Philippe Randa)
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« Plus rien n’est caché, tout est su ; et plus on sait, moins on fait »

Randa Philippe mars 2023 ‌

« L’exfiltration – c’en est une –
du proviseur du lycée Ravel

en passe de devenir
“zone de guerre religieuse”
n’est qu’un “fait divers” de plus !
Combien d’autres,
quotidiennement,
de la même teneur ou bien plus gravissimes encore,
sont ignorés ou deviennent lassant
par leur répétition
 »

Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres pour le site Synthèse nationale)

Pour en savoir davantage sur Philippe Randa, cliquez ici
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Couv Coups œil tirs a vue


Que vous inspire la démission du proviseur du lycée Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile ?

Si quelques optimistes ont pu un bref moment croire dans les déclarations de matamore – à propos de l’abaya notamment – de Gabriel Attal lors de son très bref passage au Ministère de l’Éducation nationale, son remplacement par Nicole Belloubet officialisait de fait que ce n’était bien que du bla-bla-bla de communication… Rappelons les remous que les propos sur « l’insulte à la religion » et la « violation de la liberté de conscience » de cette ancienne ministre de François Hollande avaient provoqués, tout comme son intervention en 2020 pour libérer des milliers de détenus avant la fin de leur peine au prétexte fallacieux de l’épidémie de covid. Alors, l’exfiltration – c’en est une – du proviseur du lycée Ravel, en passe de devenir « zone de guerre religieuse », en est la preuve. Mais ce n’est qu’un « fait divers » de plus ! Combien d’autres, quotidiennement, de la même teneur ou bien plus gravissimes encore, sont ignorés ou deviennent lassant par leur répétition. Gageons que la médiatisation de cette affaire-ci durera moins longtemps que ne durent en vase… les chrysanthèmes.

L’État va tout de même porter plainte contre l’élève qui avait accusé ce professeur de violence à son encontre et le Premier ministre a indiqué qu’elle aurait quitté le Lycée…
Plainte pour « dénonciation calomnieuse », en effet, mais s’agissant d’une mineure, on imagine l’importance de sa condamnation, si condamnation il y a : dans quelques mois, un juge pourra très bien classer l’affaire sans suite… et on se doute que la demoiselle ne restera pas longtemps déscolarisée. On peut même ouvrir les paris qu’elle intégrera un nouvel établissement sous de triomphales acclamations et d’enthousiastes « youyous ». L’époque a les héroïnes qu’elle mérite !

D’après vous, pourquoi l’État ne se montre-t-il pas plus ferme envers de telles poussées hégémoniques des islamistes qui indignent la majorité de nos compatriotes ?

Parce que la caste qui gouverne notre pays n’a appris qu’à « communiquer », pas à résoudre les problèmes. Tant que ces derniers n’étaient pas trop importants, trop visibles, c’est qu’ils n’existaient pas. Ce n’étaient que des « sentiments de problèmes », comme dirait Éric Dupont-Moretti. Depuis plus de cinquante ans, on tait les problèmes liés à l’immigration et notamment la volonté de conquête religieuse de nombre d’entre eux. On l’a caché sous couvert d’antiracisme, de culpabilisation liée à notre passé colonial et surtout des dangers d’un retour aussi diabolique que fantasmé de la « peste brune » comme on cache – pardonnez-moi l’expression – la « merde au chat » sous le tapis. Aujourd’hui, on ne parvient plus à contenir la réalité du « bruit et de l’odeur », selon l’expression utilisée par l’ancien président Jacques Chirac, des désagréments (euphémisme !) causés par « certaines personnes immigrées en France », comme on peut lire sur Wikipédia à propos de cette déclaration de 1991. Alors, oui, on subit aujourd’hui une tempête religieuse, un cyclone du trafic de drogue, un typhon avec l’explosion de la dette publique et un tsunami de chômage de longue durée… Mais contrairement aux paroles de la célèbre chanson de Jacques Dutronc : « Plus rien n’est caché, tout est su ; et plus on sait, moins on fait. »

Gérald Darmanin a tout de même lancé une vaste opération « place nette XXL » : 867 interpellations « jusqu’à présent »… et des saisies « de nombreuses armes et d’importants moyens financiers »…

Mais combien de ces « interpellés » ont été libérés le soir même, le lendemain ou au bout de 48 heures de garde à vue ? Combien seront finalement inculpés ? incarcérés ? condamnés ? Et combien, parmi eux, sont des « gros bonnets » et non des « charbonneurs », comme on nomme les petits revendeurs de drogue, aussi vite remplacés qu’arrêtés ? Et si la police démantèle réellement tout un gang, de son PDG à ses « techniciens de surface », imagine-t-on qu’un autre gang rival ne profite pas de l’aubaine et ne rafle aussitôt la « part de marché » laissée ainsi vacante ? Et on sait que, même incarcérés, des chefs de gang n’arrêtent pas pour autant de diriger leurs affaires… Plus que « place nette XXL », ne s’agirait-il pas surtout de la part de Gérald Darmanin de la même « communication XXL » que celle de Gabriel Attal, lorsque celui-ci était ministre de l’Éducation nationale ? Permettez-moi alors de reprendre mot pour mot ce que je vous avais déclaré à l’époque à ce sujet, lors d’un précédent entretien, en janvier dernier : « D’expérience, les effets d’annonce ministériels ou présidentiels non suivis d’exécutions sont tellement courants qu’on peut légitimement se montrer, disons… attentif, non ? »…

La police a-t-elle encore réellement les moyens d’intervenir efficacement ?
Avant de parler de moyens, ne s’agirait-il pas de parler d’abord et avant tout de « volonté » d’agir ? Que la majorité des policiers ait cette volonté, je n’en doute pas, mais sans ordre, ils ne feront rien, ce sont des fonctionnaires de l’État, je vous le rappelle. Si demain, on leur donne l’ordre de mettre le paquet pour en finir avec les gangs, les moyens, ils les trouveront et ils auront le dessus ; ils auront même facilement le dessus. Voyez cette fusillade entre deux gangs au quartier du Blosne à Rennes le 10 mars dernier. Une « longue fusillade (d’une) ampleur inédite », comme écrit Ouest-France. Elle a duré près de deux heures selon France Info… et seulement deux, voire trois voyous, ont été blessés. S’il existe des « tireurs d’élite », il y a aussi des « tireurs du dimanche », la preuve ! Mais le plus hallucinant a sûrement été d’entendre le lundi matin sur CNews, dans l’émission de Pascal Praud, un des policiers de Rennes s’auto-féliciter non seulement de ne pas être intervenu deux heures durant « ce qui aurait risqué de faire davantage de victimes », mais surtout « d’avoir pu conduire les blessés rapidement à l’hôpital ». Alors, sans doute, quand les policiers redeviendront des « gardiens de la paix » et non plus des « ambulanciers », peut-être que les choses changeront, que les gangs ne feront plus impunément leur loi dans notre pays… et que les lycéennes respecteront la laïcité dans les établissements scolaires.
Et la France redeviendra « France, mère des arts, des armes et des lois », comme l’a si bien loué Joachim Du Bellay. Nous étions alors en 1558.
Oui, mais Joachim du Bellay était un poète, lui. Pas un communicant.
Coups d’œil & Tirs à vue (Chroniques barbares XXI), Philippe Randa, Dualpha, préface d’Alain Sanders, 186 pages, 25 euros.

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Philippe Randa a récemment publié sous sa direction

Couv desinformation ecologie ‌

La désinformation autour de l’écologie
Tous les auto-proclamés défenseurs de la Nature si prompt à devenir de moderne Torquemada de l’inquisition écologiste disent-ils toujours « ce qu’ils voient » ? Et surtout, « ce qui est plus difficile, voient-ils ce qu’ils voient ? », selon la célèbre recommandation de Charles Péguy (Notre jeunesse, 1910). Les différents contributeurs de cet ouvrage remettent nombre de pendules à l’heure, même s’ils ne partagent pas tous forcément les mêmes points de vue, et c’est tout l’intérêt de les lire, qu’elles que soient ses propres convictions ou ses naturelles interrogations…

Avec les contributions de Francis Bergeron, Jean de Saint-Houardon, Richard Dessens, Michel Festivi, Nicolas Gauthier, Philippe Joutier, Aristide Leucate, Olivier Pichon, Éric Pinel, André Posokhow, Bernard Plouvier, Claude Timmerman, Jean-Michel Vernochet.
Éditions Dualpha, 198 pages, 25 euros.

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Également, parmi nos meilleures ventes

‌Les Saints Patrons des nations européennes, Pierre Molin, 240 pages, 27 euros
Ainsi les pays qui constituent actuellement l’Union européenne ne se souviennent guère qu’elles sont placées sous la protection de Saints Patrons. La laïcité – modérée ou forcenée, positive ou n’importe quoi – n’incite pas à fonder la construction de l’Europe sur le roc de ceux qui manifestent la présence de Dieu au sein des Nations.
La pratique de donner des saints comme pa­trons aux nations est ancienne, mais elle s’est particulièrement développée au XXe siècle sous l’impulsion des papes. Ainsi, pour la France, la Vierge Marie en fut déclarée patronne principale et sainte Jeanne d’Arc patronne secondaire par le pape Pie XI en 1922. Pie XII, en 1944, leur adjoignit sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. Pour le commander, cliquez ici.

Discours sur les identités, Jean de Saint-Houardon, 232 pages, 25 euros
L’auteur propose de circuler avec lui autour des questions que pose l’identité pour soi comme pour les autres avec leurs réponses quand il s’en trouve. Il vous invite à un long cheminement de pensée qui commence avec les concepts proposés par les sciences sociales pour fixer le propos sur ses bases, avant d’entrer dans une réflexion sur ce que portent et projettent nos identités individuelles et collectives, sur ce qu’induit pour le citoyen français la problématique de l’identité nationale, tout en posant des considérations essentielles ou secondaires sur celle-ci, des digressions ciblées qui donnent sens et chair au propos, notamment quand celui-ci aborde les crises qu’elle traverse. Cette dernière question d’importance pour notre devenir devrait être au cœur de nos préoccupations, quand il nous est plus ou moins demandé de l’ignorer, tant aujourd’hui la question de l’identité est devenue sensible. Pour le commander, cliquez ici.

Alger : le livre blanc du 26 mars 1962, Philippe Randa (présente), 188 pages, 23 euros
Le 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger, une unité de l’armée française ouvre le feu sur des manifestants civils favorables à l’Algérie française, faisant 46 morts, immédiatement dans la rue et 3 rapidement  par la suite, et environ 200 blessés dont plusieurs meurent dans les jours suivants. Le sang qui fait réfléchir ou frémir a coulé dans les rues. Ce Livre Blanc sur les tragiques événements d’Alger du 26 mars 1962 le rappelle objectivement et désespérément. Il relate les événements qui se déroulèrent à Alger et comprend uniquement les déclarations des témoins de ces événements : déclarations faites sur l’honneur, signées, établies par des personnalités connues ou obscures, qui toutes ont en commun d’avoir été témoin oculaire du drame. Leurs contributions sont sincères et authentiques. Ce Livre Blanc ne les interprète ni ne les commente. Il ne tire pas de conclusion. À plus forte raison n’en impose aucune. C’est au lecteur de juger, éléments en main. Pour le commander, cliquez ici.

La France macronisée, Philippe Randa, préface de Jean-Pierre Brun, 254 pages, 27 euros.

(Chroniques barbares XX)… Depuis son accession à la tête de l’État, Emmanuel Macron, trop jeune pour avoir connu Giscard d’Estaing, mais d’une génération où l’apparence est toujours privilégiée à la réflexion, aura explosé le mélange des genres ; ce fut le cas en 2018, en posant avec sa moitié, entouré des danseurs du Kiddy Smile à l’Élysée, à l’occasion d’une fête de la Musique ; un groupe en pointe du « voguing », une danse urbaine née dans la communauté LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) noire américaine. Au détour de nombreuses de ces chroniques barbares, on croit ainsi deviner la face grimaçante de Voltaire sollicitant Zadig et Candide afin de rajouter quelques chapitres à ses contes philosophiques. Pour le commander,cliquez ici. 

Mers-el-Kébir-Pearl Harbor : deux poids, deux mesures, Louis-Christian Gautier, 246 pages, 29 euros.

Pourquoi d’un côté de glorieux martyrs sans cesse honorés et de l’autre des morts honteux ? La France de la IIe Guerre mondiale comptait environ quarante millions d’habitants, contre cent cinquante pour les USA, aussi le massacre de Mers-el-Kébir a en proportion été deux fois plus importante que celui de Pearl HarborBas du formulaire. Pour le commander, cliquez ici.

Fantastique île de Pâques, Francis Mazière, 236 pages, 29 euros.

« Des yeux regardent les étoiles », c’est l’un des noms anciens de l’île de Pâques, et c’est celui qui exprime le mieux la vérité de cette île au passé obscur : aujourd’hui encore, sur ce lambeau de terre où la vie se meurt, cinq cents géants de pierre fixent le ciel de leurs yeux vides, cinq cents géants qui parlent d’une civilisation fabuleuse, aux secrets fascinants. Ces secrets, Francis Mazière a entrepris de les percer. Le récit de son expédition est celui d’une grande aventure à travers le temps et l’espace ; c’est aussi un témoignage bouleversant sur la vie des derniers survivants d’un continent disparu.Haut du formulaire. Pour le commander, cliquez ici.

Tous nos livres sont sur www.francephi.com
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