Description
« Il faut respecter le besoin d’identité. C’est en le déconsidérant qu’on le rend furieux » (Denis Tillinac, journaliste, écrivain et éditeur, 1947-2020) : cette citation qui pose une question devenue essentielle sur le sens de l’identité nationale, quand Simone Veil s’est étonnée que les citoyens y soient plus attachés aujourd’hui que par le passé alors que la mondialisation paraissait partout bien acceptée et qu’elle dominait désormais la pensée contemporaine. Elle y voyait un paradoxe alors que l’on peut y voir plutôt une bonne raison et une sorte de réflexe bien compréhensible : on prend davantage conscience de sa différence dans un monde élargi et diversifié, quand tout concourt à l’effacement de sa propre culture au profit d’une myriade de cultures étrangères importées. On peut même, sinon s’y sentir noyé, s’y trouver seulement un peu perdu. On a alors envie de retrouver le chemin de soi-même, ses marques, sa maison, sa famille, ses proches, ses habitudes, sa patrie dont on redécouvre le prix, son passé, son histoire, ce qui lui donne sens et pour nous tous un besoin : celui de se préserver, de préserver son identité propre, adossée à celles qui font ce que l’on est. Cherchons-en les composantes…
L’auteur propose de circuler avec lui autour des questions que pose l’identité pour soi comme pour les autres avec leurs réponses quand il s’en trouve. Il vous invite à un long cheminement de pensée qui commence avec les concepts proposés par les sciences sociales pour fixer le propos sur ses bases, avant d’entrer dans une réflexion sur ce que portent et projettent nos identités individuelles et collectives, sur ce qu’induit pour le citoyen français la problématique de l’identité nationale, tout en posant des considérations essentielles ou secondaires sur celle-ci, des digressions ciblées qui donnent sens et chair au propos, notamment quand celui-ci aborde les crises qu’elle traverse. Cette dernière question d’importance pour notre devenir devrait être au cœur de nos préoccupations, quand il nous est plus ou moins demandé de l’ignorer, tant aujourd’hui la question de l’identité est devenue sensible.
Auteur d’études sur l’évolution des politiques de l’Union européenne au sein d’une association de veille dont il sera président pendant dix ans, Jean de Saint-Houardon a publié, outre cinq romans, des essais sur la noblesse de Bretagne (dont il paraît être aujourd’hui le premier spécialiste) et un nobiliaire des familles descendantes des Capitouls de Toulouse.
Du même auteur
aux éditions Dutan
aux éditions Dualpha
aux éditions de l’Atelier Fol’Fer