Description
Introduction de Jean Mabire.
Maurice Barrès, né le 19 août 1862 à Charmes (Vosges) et mort le 4 décembre 1923 à Neuilly-sur-Seine (Seine), est un écrivain et homme politique français, figure de proue du nationalisme français.
De 1910 à 1914, Barrès mène campagne pour la défense des églises menacées de ruine. La loi de Séparation de 1905 a des lacunes, le Pape refuse la constitution d’associations cultuelles, le patrimoine religieux français est en péril. N’excluant aucun des divers héritages qui ont façonné l’histoire de la France, Barrès considère les édifices religieux d’abord comme un « trésor national » qui constitue « la belle chaîne de l’art français » et doit, à ce titre, être préservé.
Pouvait-il rester, comme un autre de ses compatriotes, Romain Rolland, « au-dessus de la mêlée » ? Cela lui aurait sans doute paru désertion. Alors, il s’engagea, non au risque de son sang, mais au risque de son encre, ce qui, pour un écrivain, est peut-être pire. Contre Dreyfus en 1894 ou pour l’Union sacrée, vingt ans plus tard.
Le drame de Barrès est de n’avoir pu dominer un univers où furent brisés ceux qui essayèrent de concilier les deux impératifs du rêve et de l’action. Il reste un personnage inséparable d’une Belle Époque qui ne pouvait lui offrir qu’une épée : celle d’académicien.
Quand il meurt, le 4 décembre 1923, c’est Drieu La Rochelle qui aura le mot le plus juste en le nommant « le Grand Seul ». Mais la solitude, c’est aussi l’apanage des prophètes.
Maître à écrire des principaux écrivains français du XXe siècle, de Montherlant à Mauriac, d’Aragon à Drieu La Rochelle, Maurice Barrès (1862-1923) joua en même temps un rôle essentiel dans l’Histoire des Idées puisqu’il fut, littéralement, l’inventeur du nationalisme français.
Du même auteur
aux éditions Dualpha
Loi sur la laïcité : La grande pitié des églises de France
Témoignages sur Renan, Taine et de Guaita
Dans le cloaque, préface de Jean-Luc Gagneux