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Entretien avec Nathalie Joron qui vient de rééditer aux Éditions de Nos Chères Provinces le livre Les Barbaresques de Pierre Hubac.
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« Les États les plus forts, les princes les plus orgueilleux et les plus puissants du monde, durent bon gré mal gré s’en accommoder, faute d’avoir pu y mettre un terme »
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul, publiés sur le site de la réinformation européenne Eurolibertés).
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Pierre Hubac (1894-1963),
Pseudonyme littéraire d’Aimé Sarrus, Pierre Hubac est né en Provence. Il part en 1911 en Tunisie, alors Protectorat français et participe en 1919 à la création de la Société des Écrivains d’Afrique du Nord. Il publie son premier roman en 1928 et crée les Éditions de la Kahéna en 1929. Également professeur au Lycée Carnot à Tunis, c’est son activité littéraire qui domine ses activités à travers ses romans et ses articles, essentiellement orientés vers l’histoire de l’Afrique du Nord.
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On a coutume d’associer les Barbaresques aux peuples arabes et musulmans… Les Barbaresques, corsaires de Djerba, de Tripoli, de Tunis, de Salé, de l’Archipel, de Cilicie, tinrent la mer jusqu’en des temps très proches de nous. Hardis marins, montés sur des esquifs légers, ils abordaient en haute mer les vaisseaux marchands et ils les remorquaient dans leurs rades ; ils s’emparaient des coques et des cargaisons et retenaient prisonniers les équipages et les passagers, dont ils tiraient des rançons. Ou bien ils les mettaient à ramer sur leurs galères et sur leurs chébecs. Ils osaient quelquefois s’attaquer à des navires bien armés, à de véritables vaisseaux de guerre, et il arriva que, par surprise et à force de courage, ils parvinrent à s’en rendre maîtres. Enfin, ils poussèrent l’audace jusqu’à accoster aux rivages d’Europe, portant le désarroi dans les ports et dans les cités, enlevant des hommes, des femmes et des enfants dans les champs et dans les maisons. Lorsqu’il s’agit de corsaires, l’Histoire est plus que jamais empêchée de se dire impartiale… L’histoire, en effet, adopte une attitude chauvine résolue et distingue nettement entre deux sortes de corsaires : nos corsaires, et les autres. Les autres, ce sont les ennemis. Les premiers, cela va sans dire, portés au pavois comme parangons de toutes vertus guerrières ; les seconds méritant la plus vive réprobation. Et comme les uns ont toutes les raisons pour eux, toutes les excuses, on n’en saurait trouver aucune pour les autres. Pierre Hubac met en exergue le fait que les pirates et les corsaires, les marins donc, avaient pour une large part une origine européenne. Hommes auxquels leur patrie respective n’offrait que peu ou pas de perspectives d’obtenir liberté ou richesse, ou les deux. Encore moins une vie d’aventures. L’opinion publique française n’est pas trop prévenue, en vérité, contre les Barbaresques. La grande histoire nationale se borne en général à indiquer que la Turquie fut souvent notre amie et notre alliée sur mer, et que la France entretint de tout temps au Maghreb des comptoirs, des représentants, des consuls…
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Que nous apprend le livre de Pierre Hubac ? Une Histoire étonnante, passionnante, moins romantique qu’on ne le voudrait, où se croisent les sultans, les raïs, les deys, les beys, Barberousse le richissime corsaire, les amiraux Doria et Duquesne, les rois de France, le Bey d’Alger et son éventail… Nous nous trouvons en présence d’une aventure exceptionnelle, d’un phénomène singulier qui a duré des siècles. Les États les plus forts, les princes les plus orgueilleux et les plus puissants du monde, durent bon gré mal gré s’en accommoder, faute d’avoir pu y mettre un terme. Papes, doges, empereurs, rois, ligues et coalitions, et non seulement Charles-Quint et François Ier, Alexandre VI et la Sérénissime République à son apogée, mais également Louis XIV, et Napoléon, l’Angleterre reine des Indes et maîtresse des océans, et les USA acceptèrent de reconnaître ces aventuriers comme des princes souverains, durent composer avec eux, traiter d’égal à égal ; ils leur offrirent des cadeaux, reçurent avec considération leurs ambassades, les accueillirent avec distinction, subirent leurs remontrances et leur payèrent annuellement un tribut régulier. Car les Barbaresques, c’est également un mode de gouvernement, n’est-ce pas ? En effet, certes rude, mais qui organise la vie commerciale en Méditerranée, sur mer et sur terre. Il est étonnant de constater alors que les puissances maritimes d’Europe, tout comme l’empire ottoman, la Tunisie et le Dey d’Alger, participent activement au développement et au maintien de ce système à travers des jeux d’alliances. La lutte de Pouvoir est constante et l’argent gagné ou perdu influe sur la survie et la mort des régimes… jusqu’à ce que le plus faible se fasse chasser durablement de son assise territoriale par un plus fort. Ce dernier impose alors sa propre conception du commerce, du destin des hommes, du développement Les Barbaresques, Pierre Hubac, Éditions Nos chères provinces, collection « Aventures et Aventuriers », 308 pages, 35 €.
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Discours sur la violence de Jean de Saint-Houardon Causes et conséquences de l’ensauvagement de nos sociétés… La violence, dans sa pluralité, est partout. Un sentiment profond d’ensauvagement de la société étreint quantité de citoyens qui se demandent jusqu’où ce phénomène les mènera. Dans son discours solidement référencé, l’auteur a procédé à l’inventaire de toutes les violences identifiables pour ne traiter que celles qui aujourd’hui nous préoccupent et font l’actualité. Il en fait l’inventaire des causes, sans omettre les causes culturelles et identitaires. Il soumet à la réflexion des mesures qui pourraient être prises pour endiguer leurs effets. Dualpha, « Patrimoine des héritages », 190 pages, 25 euros. Pour obtenir ce livre, cliquez ici.
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