version en ligne | désinscription | mettre à jour le profil
‌
Logotype
Pour une révolution aristocratique (Entretien avec Louis Furiet)
‌
‌

Le pouvoir des meilleurs ou l’honneur au-dessus de la vie

Furiet Louis N&B ‌

Professeur de philosophie, rédacteur en chef de la revue Écrits de Rome, Louis Furiet s’intéresse plus particulièrement à la critique de la Modernité. Dans son roman Les hommes du néant (Dutan, 2023), il a voulu peindre l’absence de grandeur qui caractérise l’homme postmoderne.

Pour en savoir davantage sur Louis Furiet, cliquez ici
‌
‌

Entretien avec Louis Furiet, auteur du livre Pour une révolution aristocratique aux éditions de L’Æncre.

‌ Couv Pour revolution aristocratique

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

« Nous parlons ici de la démocratie
au sens classique du terme,
de celle inventée par les anciens Grecs : une démocratie directe, organique, exigeante – je dirais presque martiale. Bref, absolument le contraire
de la démocratie moderne, représentative,
individualiste et libérale »

Pour une révolution aristocratique : Votre titre est un appel à retrouver le sens de l’aristocratie. Qu’entendez-vous exactement par ce terme ?

Plus qu’un régime politique – le pouvoir des meilleurs –, l’aristocratie est un idéal moral, essentiellement européen. Un idéal que l’on peut identifier à l’antique vertu de magnanimité (ou grandeur d’âme). Le magnanime, nous dit Aristote, est l’homme qui n’épouse que de grandes causes et se donne tout entier à elles. Il n’est pas l’humanitariste des Modernes, mais l’homme qui met l’honneur au-dessus de la vie. Loin d’être un orgueilleux, il est celui qui se sacrifie pour les biens qu’il estime plus grands que sa petite personne : pour cela, c’est un idéal qui est tout à fait acceptable pour un chrétien (cf. Thomas d’Aquin).

En bref, l’aristocrate – Werner Sombart aurait dit le héros – est le contraire du marchand : alors que ce dernier entre dans la vie en lui demandant « Que peux-tu me donner ? », l’aristocrate y entre en lui demandant : « Que puis-je te donner ? ». Alors que le marchand calcule tout, négocie tout, marchande tout, l’aristocrate méprise la mesquinerie et se donne sans compter.

Après avoir tenté de peindre le dernier homme dans mon roman Les hommes du néant (éditions Dutan), cet homme privé de toute grandeur d’âme mis en lumière par Nietzsche dans le prologue d’Ainsi parlait Zarathoustra, je tenais à montrer ce que pouvait signifier, aujourd’hui, faire preuve de grandeur d’âme.

Mais cette vertu est-elle encore possible à l’âge de la démocratie et du nivellement par le bas ?

Justement, mon propos – avant tout philosophique – consiste à montrer que la magnanimité n’est pas une vertu d’un autre temps. Si on la réserve à une petite élite, alors il est clair qu’elle n’est plus d’actualité : l’âge des aristocraties de sang est clos, et ce n’est pas nécessairement un mal. Mais si on considère, à la suite de penseurs aussi différents que Cicéron, Rousseau (oui, il faut savoir se défaire de certains préjugés !), Bergson ou Péguy, que la magnanimité consiste à se sacrifier pour la Cité dont on est membre, alors elle est accessible à tout citoyen.

On peut même dire que la magnanimité, vertu aristocratique, est la vertu par excellence en régime républicain ou démocratique. Mais évidemment, nous parlons ici de la démocratie au sens classique du terme, de celle inventée par les anciens Grecs : une démocratie directe, organique, exigeante – je dirais presque martiale. Bref, absolument le contraire de la démocratie moderne, représentative, individualiste et libérale.

C’est précisément cette démocratie organique que j’appelle de mes vœux dans mon Pour une révolution aristocratique, pour que nos sociétés retrouvent le sens de la grandeur humaine – le politique conditionne en grande partie l’éthique. Et en même temps, il faut refaire des hommes magnanimes pour qu’un tel régime advienne.

Pour une révolution aristocratique, Louis Furiet,  éditions de L’Æncre, collection « Nouveaux enjeux du XXIe siècle », préface de David L’Épée, 142 pages, 21 euros.

Pour obtenir "Pour une révolution aristocratique", cliquez ici
‌
‌

Nos dernières parutions

Désintox de Jean-Paul Le Perlier

passive… active…  mémorielle… Il serait temps de réaliser que ce pourquoi nos ancêtres se sont battus n’est plus qu’une sinistre farce, dès lors que les alternatives électorales que l’on vous donne l’illusion de choisir par les urnes n’ont strictement rien à voir avec les alternatives réelles qui vous sont dissimulées. Dissimulées surtout par des techniques de sidération mentale de plus en plus sophistiquées annihilant vos capacités à vous poser les questions qui dérangent ou détournant l’attention vers d’autres qui dérangent moins. Ce sont ces méthodes, initiées par le Prix Nobel Russe Ivan Pavlov sur des chiens, puis sur des humains par ses successeurs, et que les spécialistes de l’intoxication des foules ont perfectionnées à outrance, que l’auteur divulgue ici dans le détail afin de permettre d’y échapper.

L'Æncre, « Nouveaux enjeux du XXIe siècle », 168 pages, 23 euros. Pour obtenir ce livre, cliquez ici

Guide pour une sécurité citoyenne
de Henri Pétry

Citoyen actif pour une tranquillité préservée… Une alternative à l’idée de création de « milices » Beaucoup veulent que tous les citoyens soient armés. Ce n’est pas la volonté de l’auteur qui souhaite en revanche que la détention et le port d’armes de défense soit réorganisée – formation, entraînement – et que les conditions de la légitime défense soient plus claires pour toutes les personnes armées, qu’elles soient professionnelles, du public ou du privé, ou simples citoyens responsables. Plus précisément, tout citoyen doit pouvoir se défendre face à des individus de plus en plus agressifs, avec des moyens de défense adaptés après formation et avec un entraînement régulier.

Dualpha, « Patrimoine de l'Arène », 244 pages, 31 euros. Pour obtenir ce livre, cliquez ici

Discours sur la violence de  Jean de Saint-Houardon

Causes et conséquences de l’ensauvagement de nos sociétés… La violence, dans sa pluralité, est partout. Un sentiment profond d’ensauvagement de la société étreint quantité de citoyens qui se demandent jusqu’où ce phénomène les mènera. Dans son discours solidement référencé, l’auteur a procédé à l’inventaire de toutes les violences identifiables pour ne traiter que celles qui aujourd’hui nous préoccupent et font l’actualité. Il en fait l’inventaire des causes, sans omettre les causes culturelles et identitaires. Il soumet à la réflexion des mesures qui pourraient être prises pour endiguer leurs effets.

Dualpha, « Patrimoine des héritages », 190 pages, 25 euros. Pour obtenir ce livre, cliquez ici

Les fantômes de Fresnes de Jean Bataille

Robert Brasillach, Lucien Rebatet, Xavier Vallat, abbé Jean Popot, OAS, Terrorisme corse, QHS, Philippe Maurice : un ancien du Service d’Action civique raconte… En juin 1980, l’auteur a été incarcéré à Fresnes dans une affaire liée au terrorisme corse. Après avoir réussi tant bien que mal à échapper à la Cour de Sûreté de l’État, il se préparait à subir une longue peine. Mais pour le soldat politique n’est-ce pas un passage obligé ? Son séjour derrière les barreaux lui permit alors de côtoyer des personnages hors du commun, de vivre des situations exceptionnelles et surtout de découvrir, émerveillé, la bibliothèque de l’établissement qui avait été constitué, en 1944-1945, par des ministres, amiraux et hauts fonctionnaires du gouvernement de Vichy.

Dualpha, « Vérités pour l'Histoire », 292 pages, 35 euros. Pour obtenir ce livre, cliquez ici

La désinformation autour du Parti Communiste « français » de Michel Festivi

Cet ouvrage extrêmement documenté, relie en permanence l’histoire et l’actualité du PC « F », qui est toujours « une passion française », reprenant les positions récentes ou contemporaines d’un parti pas comme les autres, qui défend toujours des totalitarismes et des tyrans. Un livre à mettre entre toutes les mains, sans modération, pour se sortir des mensonges de notre histoire politique.

Dualpha, collection « Vérités pour l'Histoire, Préface de Francis Bergeron, 352 pages, 39 euros. Pour obtenir ce livre, cliquez ici

Les Maîtres de Maurice Barrès, de l’Académie française

Dante, Diderot, Sainte Thérèse, Lamartine, Les Maîtres romantiques, Pascal, Ernest Psichari, Ernest Renan, Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo… Les Maîtres convoquent une longue théorie d’amitiés spirituelles, de Dante à Renan, de Pascal à Hugo, en passant par Rousseau ou Lamartine… et donne très fortement l’idée de ce qu’était un « maître » pour Maurice Barrès. Et cela, au besoin, par quelques antithèses. Transmettre, préserver, sauver de la mort est incontestablement le « beau souci » de l’auteur.

Dualpha, Collection « Patrimoine des héritages », Préface de Jean-Luc Gagneux, 212 pages, 27 euros. Pour obtenir ce livre, cliquez ici

Tous nos livres sont sur www.francephi.com
‌
‌
Vous avez reçu ce courriel car vous vous êtes inscrits à FrancePhi Diffusion avec l'adresse . Si vous ne souhaitez plus recevoir de courriels de notre part, cliquer sur désinscription.
FrancePhi BP 20045 53120 Gorron
© 2025 FrancePhi Diffusion, Tous droits réservés.
‌