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Pourquoi un discours sur les identités ? Entretien avec Jean de Saint-Houardon
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Entretien avec Jean de Saint-Houardon, auteur du livre Discours sur les identités aux éditions Dualpha.

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul, publiés sur le site de la réinformation européenne Eurolibertés).

Jezequel JC quadri‌

Auteur d’études sur l’évolution des politiques de l’Union euro­péenne au sein d’une association de veille dont il sera président pendant dix ans, Jean de Saint-Houardon a publié, outre cinq romans, des essais sur la noblesse de Bretagne (dont il paraît être aujourd’hui le premier spécialiste) et un nobiliaire des famil­les descendantes des Capitouls de Toulouse.

Pour en savoir davantage sur Jean de Saint-Houardon, cliquez ici
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« La question de l’identité familiale,
celle de l’identité personnelle au sein de la famille
et plus largement dans la vie, Breton et Français, identités formelles, mais plus encore de leurs oppositions éventuelles,
voilà ce qui aura d’abord aiguisé ma curiosité et mon intérêt
pour les fondements de l’identité »

‌ Couv Discours identites

Quelles sont raisons qui vous ont poussé à écrire sur les identités ?

La question de l’identité s’est posée à moi très tôt, dès mes débuts d’écolier. D’origine bretonne, je le fis savoir ou valoir très tôt à l’école, dès mon entrée en primaire, pour en être fier et pouvoir me distinguer. Aussi, né et vivant les mois de ma scolarité dans la capitale, j’étais pour mes camarades « Breton à Paris » et « Parisien en Bretagne » où je passais mes vacances. Les enfants ne sont pas tendres et leurs quolibets ne sont pas des plus fins, aussi à la récréation, m’envoyait-on à la figure des « Bretons, têtes de cons » et pendant mes grandes vacances des « Parisiens, têtes de chiens ! »

Mon père n’était pas le seul dans la famille a avoir le culte de ses origines et lors des veillées bretonnes à écouter les anciens, il n’était question que de généalogie, « de ce qu’on avait été et ce qu’on était », de notre ancienneté, à se positionner dans le temps et dans les hiérarchies sociales à toutes époques.

Bretons avec des origines irlandaises, j’ai été très tôt sensible à la cause irlandaise et à ce qu’elle recouvrait, en conséquence de quoi, j’ai approché à 20 ans les mouvements identitaires bretons et celtiques, des mouvements hauts en couleur et riches en verbe. On parlait de Nations celtiques quand on évoquait les identités bretonne, écossaise, galicienne, irlandaise…

La question de l’identité familiale, celle de l’identité personnelle au sein de la famille et plus largement dans la vie, Breton et Français, identités formelles, mais plus encore de leurs oppositions éventuelles, voilà ce qui aura d’abord aiguisé ma curiosité et mon intérêt pour les fondements de l’identité.

Mais pourquoi un essai sur les identités aujourd’hui ?

Il est un temps pour tout, et pour m’être interrogé sur ce qui tournait autour de la question de l’identité, d’écrire sur le sujet me démangeait. J’avais envie de faire partager mon approche à des lecteurs eux-mêmes préoccupés par les dangers encourus par certaines de celle-ci, dont en premier lieu l’identité nationale, un des fondements essentiels de notre identité.

Parler d’identité paraît plutôt banal tant le terme est ordinaire et couramment employé ?

J’ai opté pour un développement didactique parce qu’il fallait aller à la racine pour tenter un développement sur un sujet qu’il faut bien dire inépuisable… Et derrière chaque évidence quand il s’agit d’identité, se posent des questions en retour. On nomme les êtres et les choses au regard de ce qu’elles sont ou paraissent être. Mais alors, « Ce qui n’a pas de nom n’existe pas », comme l’a pu dire Boileau, maxime et constat repris ou exploité depuis par qui veut dénoncer de présupposées discriminations ou l’absence de nuances dans les dénominations. Ainsi, aujourd’hui, sujet d’actualité et préoccupations pour les défenseurs de notre langue, les porteurs de l’écriture inclusive se sont appuyés sur ce principe, et il y a quelques mois le Haut Conseil à l’Égalité a publié un guide pratique sans stéréotypes sexistes…

Aussi, ai-je considéré qu’il n’était pas possible de traiter des questions d’identités sans tenter d’en faire le grand tour et aller chercher plus loin ou derrière ce qu’occultait leurs premières réponses.

Vous invitez-donc vos lecteurs à parfaire leurs connaissances ?

Je les invite à me suivre dans mon cheminement de pensée et à prendre au passage des informations qui leur auront peut-être échappées. Si je cite des évidences et traite des questions que nous sommes tous à même de nous poser, celles-ci sont ordonnées et chapitrées. Je m’appuie par ailleurs sur des concepts qu’il est peut-être utile de rappeler.

L’identité marque la différence autant que la ressemblance. Les identités étant plurielles, elles sont formelles, individuelles, personnelles, sexuelles, ou collectives.

Nous sommes Français : Y-a-t-il une identité française ? Nous sommes européens : y-a-t-il une identité européenne ? Je suis un internaute : que revêt mon identité numérique ? Ne confond-t-on pas souvent identité et personnalité ? Comment se construisent les identités ? En quels cas, celles-ci s’altèrent ?

Ne craignez-vous pas d’être suspecté d’avoir des arrières-pensées en vous attaquant à un thème aussi sensible aujourd’hui ?

Par son caractère polysémique, l’identité désoriente et pour beaucoup son emploi est hasardeux. Elle rapproche comme elle peut éloigner. Elle peut blesser, ostraciser, écarter. Il serait donc malaisé, si ce n’est pas malsain d’en parler… Vous craignez pour moi  des préjugés à la lecture du titre ? Mais dans cet ouvrage, ce n’est pas une ou des opinions qui me seraient propres que je formule, mais des faits, des chiffres fondés, des analyses, des préoccupations justifiées et nombre de propos et citations de célébrités.

Ce qu’en ont dit nos grands auteurs, psychologues, sociologues, philosophes, et quels ont été leurs concepts sur le sujet quand ils en ont conçus, m’est apparu essentiel.

J’ai ajouté ou mêlé à mon propos des digressions ciblées qui, à mon sens, donnent sens et matière quand on aborde les crises que traversent nos identités, dont l’identité nationale qui, fondamentale, devrait être au cœur de nos préoccupations.

Je ne suis en rien polémiste, je me suis astreint à un maximum d’objectivité, surtout quand j’aborde les crises identitaires d’importance sévissant tant en France qu’en Europe.

Mon ouvrage offre un prérequis aux lecteurs qui en éprouveraient le besoin pour poursuivre leur réflexion et je les invite à une large prise de conscience, tant sur l’impact que sur les conséquences de l’importation d’identités culturelles qui leur sont étrangères, tant pour eux, que pour leur pays.

Jean de Saint-Houardon, auteur du livre Discours sur les identités aux éditions Dualpha, collection « Insolite », 232 pages, 25 euros.

Pour obtenir "Discours sur les identités", cliquez ici
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Couv Joseph de Maistre

Du même auteur aux éditions de l'Atelier Fol'Fer

Joseph de Maistre. Une vie et une âme si singulières

Joseph de Maistre et son œuvre ont suscité l’intérêt du monde littéraire et philosophique dès la première moitié du XIXe siècle, faisant, dès lors, l’objet de très nombreuses études et critiques. Ils continuent à intéresser biographes, sociologues et essayistes qui cherchent toujours à mieux comprendre l’homme et l’auteur. La postérité retient surtout l’adversaire des « Lumières », le doctrinaire sectaire, dogmatique, qui aura développé une philosophie singulière, celle de l’autorité. Des auteurs plus hardis ou moins conventionnels affirment que ce penseur si singulier est un prophète, en ceci qu’il annonce le malaise idéologique et les dérives de la modernité en pointant du doigt la violence inscrite « dans l’ADN » de la Révolution et dans l’émancipation qui en est résultée.
120 pages, 17 euros

Pour obtenir "Joseph de Maistre. Une vie et une âme si singulières", cliquez ici
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Nos dernières parutions

Les Saints Patrons des nations européennes, Pierre Molin, 240 pages, 27 euros
Ainsi les pays qui constituent actuellement l’Union européenne ne se souviennent guère qu’elles sont placées sous la protection de Saints Patrons. La laïcité – modérée ou forcenée, positive ou n’importe quoi – n’incite pas à fonder la construction de l’Europe sur le roc de ceux qui manifestent la présence de Dieu au sein des Nations.
La pratique de donner des saints comme pa­trons aux nations est ancienne, mais elle s’est particulièrement développée au XXe siècle sous l’impulsion des papes. Ainsi, pour la France, la Vierge Marie en fut déclarée patronne principale et sainte Jeanne d’Arc patronne secondaire par le pape Pie XI en 1922. Pie XII, en 1944, leur adjoignit sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. Pour le commander, cliquez ici.


Discours sur les identités, Jean de Saint-Houardon, 232 pages, 25 euros
L’auteur propose de circuler avec lui autour des questions que pose l’identité pour soi comme pour les autres avec leurs réponses quand il s’en trouve. Il vous invite à un long cheminement de pensée qui commence avec les concepts proposés par les sciences sociales pour fixer le propos sur ses bases, avant d’entrer dans une réflexion sur ce que portent et projettent nos identités individuelles et collectives, sur ce qu’induit pour le citoyen français la problématique de l’identité nationale, tout en posant des considérations essentielles ou secondaires sur celle-ci, des digressions ciblées qui donnent sens et chair au propos, notamment quand celui-ci aborde les crises qu’elle traverse. Cette dernière question d’importance pour notre devenir devrait être au cœur de nos préoccupations, quand il nous est plus ou moins demandé de l’ignorer, tant aujourd’hui la question de l’identité est devenue sensible. Pour le commander, cliquez ici.

 

Alger : le livre blanc du 26 mars 1962, Philippe Randa (présente), 188 pages, 23 euros
Le 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger, une unité de l’armée française ouvre le feu sur des manifestants civils favorables à l’Algérie française, faisant 46 morts, immédiatement dans la rue et 3 rapidement  par la suite, et environ 200 blessés dont plusieurs meurent dans les jours suivants. Le sang qui fait réfléchir ou frémir a coulé dans les rues. Ce Livre Blanc sur les tragiques événements d’Alger du 26 mars 1962 le rappelle objectivement et désespérément. Il relate les événements qui se déroulèrent à Alger et comprend uniquement les déclarations des témoins de ces événements : déclarations faites sur l’honneur, signées, établies par des personnalités connues ou obscures, qui toutes ont en commun d’avoir été témoin oculaire du drame. Leurs contributions sont sincères et authentiques. Ce Livre Blanc ne les interprète ni ne les commente. Il ne tire pas de conclusion. À plus forte raison n’en impose aucune. C’est au lecteur de juger, éléments en main. Pour le commander, cliquez ici.

La France macronisée, Philippe Randa, préface de Jean-Pierre Brun, 254 pages, 27 euros.

(Chroniques barbares XX)… Depuis son accession à la tête de l’État, Emmanuel Macron, trop jeune pour avoir connu Giscard d’Estaing, mais d’une génération où l’apparence est toujours privilégiée à la réflexion, aura explosé le mélange des genres ; ce fut le cas en 2018, en posant avec sa moitié, entouré des danseurs du Kiddy Smile à l’Élysée, à l’occasion d’une fête de la Musique ; un groupe en pointe du « voguing », une danse urbaine née dans la communauté LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) noire américaine. Au détour de nombreuses de ces chroniques barbares, on croit ainsi deviner la face grimaçante de Voltaire sollicitant Zadig et Candide afin de rajouter quelques chapitres à ses contes philosophiques. Pour le commander, cliquez ici. 

Mers-el-Kébir-Pearl Harbor : deux poids, deux mesures, Louis-Christian Gautier, 246 pages, 29 euros.

Pourquoi d’un côté de glorieux martyrs sans cesse honorés et de l’autre des morts honteux ? La France de la IIe Guerre mondiale comptait environ quarante millions d’habitants, contre cent cinquante pour les USA, aussi le massacre de Mers-el-Kébir a en proportion été deux fois plus importante que celui de Pearl HarborBas du formulaire. Pour le commander, cliquez ici.

Fantastique île de Pâques, Francis Mazière, 236 pages, 29 euros.

« Des yeux regardent les étoiles », c’est l’un des noms anciens de l’île de Pâques, et c’est celui qui exprime le mieux la vérité de cette île au passé obscur : aujourd’hui encore, sur ce lambeau de terre où la vie se meurt, cinq cents géants de pierre fixent le ciel de leurs yeux vides, cinq cents géants qui parlent d’une civilisation fabuleuse, aux secrets fascinants. Ces secrets, Francis Mazière a entrepris de les percer. Le récit de son expédition est celui d’une grande aventure à travers le temps et l’espace ; c’est aussi un témoignage bouleversant sur la vie des derniers survivants d’un continent disparu.Haut du formulaire. Pour le commander, cliquez ici.

Miguel Primo de Rivera. Un dictateur éclairé pour régénérer l’Espagne : 1923-1930, Michel Festivi, 344 pages, 35 euros.

Le Régime politique de Miguel Primo de Rivera a duré du 15 septembre 1923 au 28 janvier 1930 ; il est singulièrement méconnu en France. Beaucoup d’historiens qui publient sur l’Histoire de l’Espagne ou sur la Guerre Civile espagnole, ne lui ont consacré que de trop brèves pages, parfois caricaturales. Et pourtant, ce fut une expérience politique des plus originales qui permit à l’Espagne de redresser la barre après des années de fiascos politiques, économiques, extérieurs et des désordres grandissants. Pour le commander, cliquez ici.

Tous nos livres sont sur www.francephi.com
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