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« Avec L'île des bannis, l'ancien policier change totalement de registre pour s'essayer au roman d'anticipation.La France dans quinze ans. On peut s'imaginer sans peine le scénario catastrophe qui s'annonce. Climat de guerre civile larvée. Des banlieues aux mains de gangs qui se livrent une guerre sans merci. Les attentats islamistes se multiplient. Les manifestations paralysent le pays. La résultante d'une soixantaine d'années de laisser-faire par les gouvernements successifs. Bref la chienlit s'est installée durablement. La France est devenue un navire sans capitaine. Avant de s'enfuir à l'étranger le président de la République convoque le général Bonneville, chef des armées, et lui propose de reprendre la barre du navire. L'ancien légionnaire au patriotisme chevillé au corps accepte de relever le défi à sa façon, conscient que la tâche s'annonce immense et qu'il y aura forcément de la casse. Dans les deux camps. Le redressement du pays est à ce prix... Bien évidemment l'auteur ne tire pas dans la même catégorie qu'un Saint-Loup avec La République du Mont-Blanc ou Le Camp des saints du regretté Raspail. Hors de question de vouloir comparer un boxeur amateur avec un pro. Pourtant si la plume semble légère, la frappe est puissante. Les coups font mouche. Et à la différence des deux ouvrages mythiques à l'ambiance très noire, celui-ci est un message d'espérance, une bouffée d'oxygène. Alors L'île des bannis, un roman d'anticipation, peut-être. Des idées, des solutions, certainement » (Jean-Michel Conrad, Livr'arbitres, n° 31, novembre). Éditions de l'Atelier Fol"Fer, 125 pages, 14 €.
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