(propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
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Pourquoi un roman historique au XIXe siècle ? C'est une période qui m'intéresse depuis longtemps et mes lectures de jeunesse étaient souvent teintées par cette époque. Émile Zola avec toute la série de Rougon Macquart, Jules Verne grâce à qui je m'évadais, Eugène Sue avec Les mystères de Paris, Gaston Leroux avec son héros Rouletabille, Maurice Leblanc avec Arsène Lupin, sans oublier les séries comme Rocambolle. Et puis, étant un passionné de Savate/boxe française, cette période ne peut me laisser indifférent. À la lecture de votre roman, on voit un intérêt certain pour les sectes satanistes ; étaient-elles très différentes de celles de notre époque ? Ce n'est pas vraiment un intérêt, mais cette mouvance existe et de nombreux psychopathes s'en inspirent encore de nos jours. Quelques cercles fermés pratiquent toujours de nos jours des réunions et des cérémonies douteuses dans certains cimetières de Paris ou d'autres endroits répertoriés par la police comme les catacombes. À l'époque, ce genre de pathologie touchait essentiellement les milieux troubles de la grande bourgeoisie en mal de sensations fortes. Le peuple lui, n'avait pas le temps de se prêter à ce genre d'événements, il se débattait pour survivre. Comment fonctionnait la police au XIXe siècle ? Quelles différences notoires avec celle d’aujourd’hui ? La préfecture de Police a été créé en 1800. Cette fameuse PP a d'ailleurs gardé cette appellation. Même si aujourd'hui on parle de Police Nationale, la Police, au départ était municipale. Dès les années 1900 ont ensuite été créées les fameuses brigades mobiles par Georges Clémenceau, surnommé « Le tigre », rendues célèbres par la série télévisée éponyme. Les médecins légistes existaient-ils à l’époque ? Les médecins de l'époque faisaient ce qu'ils pouvaient pour déterminer les causes des décès, mais il n'existait pas alors de médecins légistes comme on peut en voir aujourd'hui. L’institut médico-légal de Paris ne sera créé qu’en 1923, quai de la Râpée dans le XIIe arrondissement Les appaches attaquent Paris, Robert Paturel, éditions Dutan, 146 pages, 21 euros, nombreuses illustrations.
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