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Un guide sur la Guerre d’Algérie contre la repentance imposée à la France ! (entretien avec Jean-Pierre Brun)
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Jean-Pierre Brun et son devoir de mémoire envers l'Algérie française 

Brun Jean-Pierre ‌

Au sortir d’une jeunesse algérienne et de l’avortement d’une vocation militaire qui a irrémédiablement fait « putsch » en 1961, Jean-Pierre Brun (1942-2023), s’est reconverti en juriste de terrain pour faire carrière dans l’industrie avant de terminer sa vie professionnelle comme délégué général d’un syndicat national patronal. Son humeur on ne peut plus vagabonde enfin retrouvée, il a pu s’adonner à sa vraie passion : l’Histoire et l’Algérianisme.
Il a publié Les voies incertaines de la Repentance Algérie 1830-1962 (Éditions Dualpha), préfacé par Thierry Rolando, Président du cercle algérianiste.
« Mon seul souci en écrivant ce livre a été de mettre à disposition de personnes de bonne volonté un manuel, un guide leur permettant de ne pas se fourvoyer sur les voies incertaines d’une repentance extrêmement contestable dans ses fondements prétendus »
(Entretien avec Philippe Randa)

Pour en savoir davantage sur Jean-Pierre Brun
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Un guide sur la Guerre d’Algérie contre la repentance imposée à la France !

‌ Voies repentance

Pourquoi ce travail sur les voies de la repentance que vous qualifiez sans complexe d’incertaines ?
Curieusement, ce n’est pas l’autoflagellation que nos élites intellectuelles autoproclamées nous infligent depuis quelques décennies qui m’a fait réagir, encore que… Non ! Ma source d’inspiration se situe au cœur du « Centre de Documentation des Français d’Algéries » de Perpignan. Cette institution, née d’une collaboration entre le Cercle algérianiste et la municipalité, a ouvert ses portes au printemps 2012 et a déjà accueilli plus de 20 000 personnes dont des « métropolitainss », de plus en plus nombreux, et même des étrangers. Il m’arrive d’accompagner des groupes à l’occasion de « visites conférencess » au cours desquelles sont présentées, statistiques et documents officiels à l’appui, la vie des Français d’Algérie et leur contribution aux épreuves traversées par cette « Mère patries », dont le concept est devenue aujourd’hui presque incompréhensible sinon dérisoire. À l’issue de cette présentation, les trop fameux « nous ne savions pas…s » et « on nous a raconté que…s » me sont servis à toutes les sauces. Je me suis donc senti obligé de rétablir des faits avérés, ensevelis sous les strates savamment empilées d’un négationnisme ne visant rien d’autre que l’institutionnalisation d’une repentance unilatérale relevant d’ailleurs le plus souvent d’une falsification pure et simple.
De ce constat « de terrains » quelles sont les idées reçues qui illustrent le mieux cette désinformation ?
S’il fallait résumer les points clés de cette falsification quelques lignes suffiraient : « En 1830 l’armée française débarque à Sidi Ferruch pour conquérir l’Algérie qui constitue un État au plein sens constitutionnel et international du terme. La soldatesque française après avoir joui d’un effet de surprise se trouve vite confrontée à une résistance nationale incarnée par Abd el Kader. La smala de ce dernier étant prise (merci Horace Vernet et Pierre Dac), plus rien ne s’oppose à un envahissement par les colons qui chassent de leurs terres les Arabes et exploitent ces pauvres gens sans la moindre vergogne. Lorsqu’une centaine d’années plus tard les poussées de fièvres indépendantistes secouent le pays, “les colons à cravache montés sur cadillac” sont prêts à tout pour défendre leurs privilèges et laisser la population indigène dans la misère, l’insalubrité et l’ignorance dans lesquelles elle a été maintenue sinon poussée, car, bien sûr, des réalisations spectaculaires, si elles sont incontestables, ne bénéficient qu’aux Européens. »
Quels sont les points sur lesquels l’étonnement des visiteurs non avertis est le plus évident ?
La répartition socio-professionnelle de la population européenne d’Algérie, la faible proportion des agriculteurs, la répartition des terres cultivées entre musulmans et européens (respectivement trois quarts contre seulement un quart) ne manquent pas de faire voler en éclat l’idée d’une population européenne de nantis exploitant un indigénat asservi. Autre surprise : les options électorales des Pieds-noirs qui votent majoritairement à gauche, élisent les premiers conseils municipaux communistes à la fin de la IIe Guerre mondiale et militent activement à la CGT. Pour une population qualifiée de « fascistes » en 1962, c’est pour le moins surprenant. Lorsqu’est évoqué le poids des institutions islamiques dont les responsables refusent toute intégration de leurs ouailles dans le corpus juridique français au nom de leur appartenance indéfectible à l’Oumma et de la primauté de la Charia sur tout autre droit, leur surprise est totale. Surtout lorsqu’est rappelé le décret Crémieux qui cinq ans plus tard accordent aux Israélites ce qu’ont refusé des autorités musulmanes qui évoquent purement et simplement l’apostasie en cas d’acceptation de la pleine citoyenneté française. (La revendication actuelle de l’application de la Charia dans une France strictement hexagonale « les interpelle quelque parts » et peut même les inviter à réfléchir.) Par ailleurs, la présentation des effectifs musulmans respectivement engagés dans les deux camps de 1954 à 1962, fissure quelque peu le concept de guerre d’indépendance rassemblant sous l’étendard nationaliste une population autochtone unanime. Un relent de guerre civile auquel se mêle un arrière-goût de conflit ethnique devient perceptible (les positions antagonistes du panarabisme, du panislamisme, du berbérisme, laissent déjà deviner la guerre civile des années 1990).
Auriez-vous la prétention d’avoir commis le livre définitif de l’histoire de l’Algérie française…
Loin de moi cette idée pour le moins saugrenue. Je vise simplement à redresser des torts faits à la France en rappelant que cette œuvre humaine réalisée pour une grande part par la IIIe République au nom des Lumières, de la laïcité et de la Démocra­tie, si elle a connu des échecs, si elle a commis des erreurs, si elle n’a pas été au bout de ses intentions, n’en a pas moins été à l’origine de ce qu’est aujourd’hui l’État algérien, lui permettant d’ailleurs à sa naissance en 1962 de bénéficier de structures administratives, sociales, logistiques et économiques qui faisaient alors envie à des États bien plus anciens. Mon seul souci en écrivant ce livre a été de mettre à disposition de personnes de bonne volonté un manuel, un guide leur permettant de ne pas se fourvoyer sur les voies incertaines d’une repentance extrêmement contestable dans ses fondements prétendus.
Les voies incertaines de la Repentance Algérie 1830-1962, Éditions Dualpha Collection « Vérités pour l’Histoire », préface de Thierry Rolando, Président du cercle algérianiste, 236 pages, 25 €.

Pour obtenir ce livre, cliquez ici
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Les autres livres disponibles de Jean-Pierre Brun

(cliquez sur le titre désiré pour en savoir davantage et comment l'obtenir)

aux éditions Dualpha

J’étais dans l’OAS Métro Jeunes-1961-1962

Le « Moi » du Général

Une Presse nationale de combat 1960-197…, préface de Philippe Randa

Camus autrement, préface de Laurence Brun-Mircher

Algérie 54-62… Un autre jeunesse française, préface d’Yves Sarthe

D’Azzedine à Si Salah. Une étude sur « La paix des braves », préface de Jean-Pierre Blanchard

Hélie Denoix de Saint Marc, entre honneur et sainteté, préface de Père Christophe Kowalczyk

De Gaulle et l’armée, la fatale équivoque, préface de Henri-Christian Giraud

« L’esprit public » ou la dernière flibuste

Aux éditions Atelier Fol’Fer

Témoignages pour un engagement. OAS Métropole-1961-1962, collectif

Tou nos livres sont sur www.francephi.com
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