Description
Préface de Philippe Randa
Distinction algérianiste 2011 – Essai historique
Vaincus d’une guerre civile que le Régime ne voulait surtout pas présenter comme telle, un autre combat s’imposa aux partisans de l’Algérie française : obtenir l’amnistie des prisonniers de l’OAS qui continuaient de croupir dans les geôles du Général « Moi ».
Pour mener ce nouveau combat, il leur fallait faire connaître leur vérité. D’où les multiples tentatives de presse, plus ou moins fructueuses, dans lesquelles l’auteur et quelques autres se lancèrent avec la fougue de la jeunesse, l’inconscience de la foi, la bravoure du militant et la rage de ceux qui ne digèrent jamais la trahison, quelle soit militaire ou politique… Qui plus est quand celle-ci est les deux à la fois !
D’activistes, ils devinrent donc militants. Leur engagement politique devenait journalistique et littéraire. Soldats ils étaient, soldats ils restaient, même reconvertis en hommes de plume… Le temps des fusils faisait place à celui du clavier des machines à écrire.
Jean-Pierre Brun, Jean Bourdier, Jacques Perret, Hubert Bassot, Raoul Girardet, Jules Monnerot ou Philippe Héduy, et quelques autres encore étaient décidés à rendre coup pour coup. L’ennemi qui ne les avait pas tué les avait-il rendus plus forts ? Il est certain en tout cas qu’ils les avaient fait plus féroces encore si cela était possible. Jean-Pierre Brun nous raconte ce qu’il advint de ces activistes vaincus, de ces militants orphelins d’un Parti – mais Français toujours ! – avec moults anecdotes, plus souvent drôles, très drôles, que tristes, même et surtout si elles furent parfois pathétiques.
C’était un temps que les moins de deux fois vingt ans ne peuvent pas avoir connu. Un temps où Jacques Laurent, Geneviève Dormann, Roger Nimier, Antoine Blondin prenaient leur envol vers la renommée littéraire sans pour cela cacher leurs idées sur un monde comme il n’allait décidément toujours pas, De Gaulle regnant…
Un temps où apparaissaient avant de s’imposer les noms de Jean Mabire, Marc Dem, Alain de Benoist, Serge de Beketch, Roland Gaucher, André Figueras, Georges Laffly, Dominique Venner, Dominique de Roux, voire également ceux de Jean Cau ou de Michel Déon…
Une presse nationale de combat (1960-197…) est une ode au militantisme d’une droite littéraire pétillante de vigueur qui prépara, avec autant de talents que de rage, le terrain politique pour un retour sur la scène électorale… qui ne se fera qu’à partir des années 80. Jean-Pierre Brun lui rend un hommage mérité. Il n’avait que trop longtemps attendu !
Du même auteur
chez le même éditeur
J’étais dans l’OAS Métro Jeunes-1961-1962
Chroniques de l’Algérie française, préface de Jean Bourdier
Une Presse nationale de combat 1960-197…, préface de Philippe Randa
Camus autrement, préface de Laurence Brun-Mircher
Algérie 54-62… Un autre jeunesse française, préface d’Yves Sarthe
Les voies incertaines de la Repentance. Algérie 1830-1962, préface de Thierry Rolando
D’Azzedine à Si Salah. Une étude sur « La paix des braves », préface de Jean-Pierre Blanchard
Hélie Denoix de Saint Marc, entre honneur et sainteté, préface de Père Christophe Kowalczyk
De Gaulle et l’armée, la fatale équivoque, préface de Henri-Christian Giraud
« L’esprit public » ou la dernière flibuste
Aux éditions Atelier Fol’Fer
Témoignages pour un engagement. OAS Métropole-1961-1962, collectif