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Pourquoi cette invitation à la promenade littéraire, historique et touristique, au « pays de Scarlett », ce Sud magnifique que, d’une certaine façon vous avez, vous aussi, magnifié ? Vous savez, je suis un « dingue » d’Amérique, un « fou des States », un « zinzin de l’Ouest et du Sud » des USA depuis mon plus jeune âge. Sans doute sous l’influence du cinéma américain et des bandes dessinées. Ces deux divertissements m’ont amené à vouloir à tout prix découvrir par moi-même ces fantastiques paysages du pays du Western et de la Guerre de Sécession. Mais attention, ne confondons pas « admirer » les paysages, vouloir comprendre la géographie et l’histoire d’un pays, d’un peuple, et « aimer » sa politique contemporaine ! Toutefois, on peut dire sans se tromper, que la population blanche américaine est une union de peuples européens qui aurait réussi sa fusion sur un continent « neuf ». On y trouve des descendants de Britanniques et d’Irlandais bien sûr, mais aussi de Polonais, d’Italiens, de Français, d’Allemands, de Scandinaves, etc. « Et tout ça, ça fait d’excellents Américains », pour paraphraser une chanson de Maurice Chevalier. Depuis deux siècles – ce qui est peu à l’échelle de l’histoire de l’humanité « pensante et créatrice » les États-Unis n’ont cessé de monter en puissance. Mais plus précisément, à quel genre se rattache votre ouvrage ? C’est une sorte de « guide » sous forme d’abécédaire, « qui touche à tout », histoire, géo, politique, tourisme, cuisine, etc. concernant les seuls États confédérés. Je les ai tous visités, sauf l’Arkansas. Je suis allé dans ce Deep South une dizaine de fois en vingt ans et j’en ai tiré ce recueil que j’ai placé sous le patronage symbolique de « Scarlett », la mythique héroïne du film Autant en emporte le vent. Y a-t-il un message, disons « politique », dans votre livre ? À une époque où l’on met à l’index un chef-d’œuvre de la littérature et du cinéma américains comme Gone with the wind, où des racistes noirs instrumentalisés par des gauchistes blancs voudraient que l’on mette un genou à terre pour obéir au slogan « Black live matters », où des statues de héros de la « Guerre entre les États » sont déboulonnées – Lee, « Stonewall » Jackson, Jefferson Davis – où les drapeaux couverts de gloire de l’armée de la Confederate states of América (CSA army) sont bannis – même dans certains musées ! –, bref, à une époque comme le dit le journaliste reporter Alain Sanders où « le monde perd le nord, il faut retrouver le Sud », il devient nécessaire d’avoir des « munitions » pour argumenter. Ce livre entend raconter et décrire une vaste région américaine, paradoxalement dynamique et langoureuse, faussement endormie… mais ne dormant en fait que d’un œil, comme les alligators du state park d’Okefenokee à la frontière de la Géorgie et de la Floride, par exemple. De « A » comme Atlanta, grosse métropole du Sud qui tomba entre les mains yankees un 2 septembre 1864, à Wallace Georges – qui fut trois fois gouverneur de l’Alabama –, champion de la « suprématie blanche » dont le slogan était « Equal, but separate » (Égaux mais séparés), en passant par « G », comme « Garde nationale », cet abécédaire ordonné composé de notices plus ou moins longues selon le sujet, tente de ne rien laisser de côté concernant le Sud et les Sudistes, d’hier à aujourd’hui. Et on pourra se lécher les babines en allant à la lettre « C », comme cuisine, pour découvrir les spécialités gastronomiques sudistes ! Ballade au pays de Scarlett, Jean-Claude Rolinat, Atelier Fol’Fer, 285 pages, 23 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
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