Description
Introduction de Bernard Plouvier.
(Mémoires)
Tous les ministres du défunt IIIe Reich ont été vilipendés, calomniés, agonis par les historiens consensuels. Mais Joachim von Ribbentrop, second ministre des Affaires Étrangères d’Adolf Hitler, fut, en plus, tourné en ridicule. Or, l’analyse des textes et des faits ne semble guère corroborer cet opprobre ni ces risées. Membre du NSDAP durant l’été 1932, il devient conseiller d’Adolf Hitler pour les affaires internationales. Ministre des affaires étrangères de l’Allemagne en 1938, il prépare le terrain diplomatique de l’annexion des Sudètes et joue un rôle essentiel dans le rapprochement entre Hitler et Mussolini concrétisé par le Pacte d’Acier signé le 22 mai 1939.
Il est l’artisan, avec Viatcheslav Molotov, du pacte germano-soviétique de non-agression qui aboutit en 1939 à la partition de la Pologne entre les deux puissances. Au-delà des polémiques, ce livre permet de trouver la vérité psychologique d’un être humain, fidèle jusqu’à la mort au chef qu’il s’était choisi. Il apporte un éclairage – obligatoirement partiel, voire partial, comme tout témoignage – sur des événements qui ont bouleversé l’Europe au milieu du XXe siècle.
Comme les Européens ne se sont pas encore remis de cette guerre dramatique entre toutes, qui provoqua directement la mort d’un peu plus de 9 millions de Germains, d’environ 25 millions de ressortissants soviétiques, en plus de millions d’Européens des pays occidentaux et danubiens, ce témoignage est d’une importance historique majeure, d’autant que sur de nombreux points, il contredit partiellement, voire totalement, l’histoire telle que l’écrivent les auteurs fidèles à la propagande de guerre alliée.