Description
Les livres de cette collection ont été publiés dans un passé récent. Ils nous remettent en mémoire des événements parfois oubliés et offrent des analyses toujours pertinentes aujourd’hui, mais qu’il est nécessaire d’appréhender avec le recul de l’histoire. Ils offrent ainsi un éclairage indispensable pour comprendre l’évolution et la situation des sociétés actuelles.
Préface d’Alain de Benoist
Jusqu’au XVIIIe siècle, l’évolution technique et scientifique était si lente qu’elle influait peu sur les mœurs. L’éducation était familiale. Savoir-faire et savoir-vivre s’apprenaient par l’exemple. On croyait à l’hérédité et l’on disait : « Bon chien chasse de race » et « Bon sang ne saurait mentir ». Pour expliquer les différences entre personnes d’une même famille, on pensait « Dieu l’a voulu ! »
Au siècle des Lumières, ces croyances solidement ancrées dans toutes les classes sociales furent remises en question. Condorcet déclara : « Il n’y a entre les deux sexes (et les individus) aucune différence qui ne soit l’ouvrage de l’éducation ». Leibnitz, de son côté, déclarait : « Donnez-moi l’éducation et je changerai la face du monde avant un siècle. »
Que n’eurent-ils raison ! Fini alors la mésentente dans les ménages, entre les individus et entre les peuples… la compréhension universelle par la culture ! Le XVIIIe siècle fit accepter un autre dogme, celui du changement en mieux grâce à l’avancée des techniques et des sciences.
Maxime Laguerre s’efforce de démontrer que ces deux dogmes sont des erreurs. En effet, si l’on peut éduquer la seconde nature, celle des habitudes, du savoir-vivre, il est impossible de modifier l’inné, la personnalité, la mentalité. Or, c’est l’inné qui fait l’entente. Les vrais jumeaux s’entendent toujours, même s’ils ont eu une éducation fort différente. L’entente obtenue grâce à une même culture est donc malheureusement un mythe.
D’autre part, Maxime Laguerre montre que l’évolution technologique est le résultat d’inventions, par définition imprévisibles et librement adoptées par les individus. Or, ceux-ci recherchent le moindre effort, l’oisiveté et de nouvelles sensations gustatives, sensorielles, auditives, visuelles, olfactives, plus agréables que les précédentes.
Chaque année des innovations favorisent cette recherche, mais finalement améliorent-elles notre joie de vivre ? Rien n’est moins sûr.
Toutes ces nouvelles sensations modifient le génome que nous allons transmettre et risquent de le détraquer, d’où toutes ces déviances innées : autisme, boulimie, anorexisme, pédophilie et autres vices.
Nous voyons apparaître différentes drogues pour combattre l’anxiété : la dépression et le pessimisme, contraires à la joie de vivre. Les progrès de la science médicale ne parviennent pas à endiguer l’augmentation des maladies cardio-vasculaires, l’asthme, les allergies ou l’alzeimer qui n’existaient pas chez l’homme primitif.
Des idées nouvelles qui forcent à réfléchir.