Description
C’est une croyance universelle, et pour ainsi dire une tradition native du genre humain, que l’homme, à l’aide de certaines formules et de certaines pratiques – empruntées tantôt à la religion, tantôt à la science – peut changer les lois éternelles de la nature, soumettre à sa volonté les très invisibles, s’élever au-dessus de sa propre faiblesse, et acquérir la connaissance absolue et la puissance sans limites.
Ces dons supérieurs auxquels il aspire, il les demande indistinctement aux éléments, aux nombres, aux astres, aux songes, au principe éternel du bien comme au génie du mal, aux anges, à Satan. Car, par son orgueil, il crée toute une science en dehors de l’observation positive ; et, pour régner en maître absolu sur la nature, il outrage la fois la religion, la raison et les lois…
Lorsque l’Évangile se fut propagé dans le monde romain, et qu’il eut renversé les autels des dieux païens, on vit se produire un phénomène étrange. Parmi les nouveaux chrétiens, un grand nombre acceptant, comme un fait réel, l’existence des divinités de l’Olympe, considérèrent ces divinités comme des démons.
Universalité des sciences occultes – De la magie dans l’Antiquité – Transformation de la sorcellerie païenne – De la sorcellerie proprement dite – But de la sorcellerie au Moyen Âge – De l’alchimie et de la nécromancie – La sorcellerie complète – Recettes pour faire apparaître le diable – De la bibliothèque infernale – Des instruments de la sorcellerie – Le miroir magique – Des onguents, des poudres et des breuvages – Applications diverses des recettes de la sorcellerie – Les sorciers font la pluie et le beau temps – Opérations contre les hommes – De l’aiguillette – Ensorcellements – Du sabbat – Coup d’œil rétrospectif sur l’ensemble de la sorcellerie – Hommes célèbres accusés de sorcellerie – Dispositions diverses de la législation – Procès de sorcellerie – La sorcellerie au XVIe siècle – Le licencié Torralba
Charles Louandre (1812-1882) est un essayiste, également auteur du livre Les idées subversives de notre temps : étude sur la société française de 1830 à 1871.