Description
Exilée à Paris avec son père, ancien pêcheur enrichi, Gaud revient dans son pays natal de Paimpol et tombe amoureuse de Yann. Leur amour est confronté à de nombreux obstacles : la différence des conditions et des fortunes, la timidité de Yann, « de ceux qu’on nomme les “Islandais” parce que, chaque année, leurs bateaux affrontent, durant des semaines, les tempêtes et les dangers de la mer du Nord. »
Yann doit repartir, comme chaque année en Islande de février à fin août. À son retour, Gaud ne parvient pas à s’ouvrir à celui qui se comporte avec beaucoup de distance vis-à-vis d’elle. Ils se marieront néanmoins trois ans plus tard, juste avant le départ de Yann… dont le bateau se perdra en mer.
Histoire d’amour et de souffrance : l’amour de Gaud pour Yann n’étant pas réciproque, tandis que Moan, grand-mère de Sylvestre, est bouleversée quand celui-ci, son unique petit-fils, la quitte pour effectuer son service militaire dans le cadre d’une guerre de colonisation à des milliers de kilomètres de sa Bretagne natale…
La souffrance est aussi celle de la pêche : la vie sur le bateau est aussi rude que la vie militaire…
Comme dans tous les romans de Pierre Loti, le décor a valeur de personnage même si celui-ci, la Bretagne, paraît moins exotique que les nombreux récits rapportés de ses pérégrinations par l’écrivain voyageur. L’auteur s’attache à une description à valeur presque ethnologique de la vie des pêcheurs partant en campagne de pêche en Islande, mais aussi de celle de leurs épouses restées à les attendre au port durant de longs mois.
Pêcheur d’Islande connaît un immense succès, au point que ce mélo ethnographique va inspirer six films, une pièce de théâtre et deux opéras. Le roman a obtenu le prix Vitet. Pierre Loti (1850-1923). Officier de marine et écrivain, son œuvre comprend une soixantaine de volumes qui se succéderont à une belle cadence, ce qui fera de lui, à 42 ans, le benjamin de l’Académie française. Après des funérailles nationales il sera enterré sur l’île d’Oléron.