Que peut-il rester à écrire sur le IIIe Reich qui ne soit pas déjà connus ? À dire vrai, tout est à réécrire ! Depuis les années 1980, on nous présente une Wehrmacht composée d’assassins de prisonniers de guerre, pleine de soldats médiocres – singulièrement, les Waffen SS, autrefois considérés comme la crème de la crème par les professeurs d’écoles militaires des USA et les anciens combattants de la Guerre d’Indochine –, commandés par des chefs sans le moindre talent… même s’ils ont fait une démonstration d’art militaire expéditif en Pologne, Norvège, Belgique et France, Yougoslavie, Grèce et Crète, en Libye et en Égypte ! Ils auraient simplement profité, ces généraux et maréchaux, de trahisons ou d’erreurs involontaires de leurs ennemis, et auraient été (très bien) servis par « sa sacrée majesté le Hasard » (une expression de Frédéric II de Prusse). Le dernier cri en matière d’histoire militaire, en notre période d’écriture shoahtique des événements des années 1939-45, est de nier la réalité même de la Blitzkrieg ! Il faut reconnaître que depuis les années 1980, l’historiographie militaire, si elle a beaucoup progressé sur l’étude des armes et des munitions – où l’on tente parfois de ne pas trop insister sur les exceptionnelles performances des Allemands –, est devenue d’un réel manichéisme : rien que des héros et des saints d’un côté ; rien que des couards et des criminels de l’autre ! Pourquoi employer l’expression « écriture shoahtique de l’histoire » ? Pour une raison excessivement simple. Depuis 40 ans, tout livre d’histoire consacré au Reich maudit doit évoquer la Shoah. Même l’étude de l’Afrika Korps doit faire référence au martyre des Juifs. Que la propagande allemande ait lutté contre l’alcoolisme, l’excès de consommation de viande, des graisses et de sucres simples, qu’elle ait lutté contre le tabagisme – alors qu’aux USA des propagandistes du peuple élu encourageaient les femmes à fumer –, on s’en fiche. Le Reich maudit ne pouvait avoir que des médecins minables, puisque les Juifs avaient été chassés des sinécures hospitalo-universitaires ! Le dernier chic est de faire du Volk germanique et de son armée un peuple de drogués, alors même que c’est dans le IIIe Reich qu’on a le mieux étudié la dangerosité des amphétamines, que l’on a dénoncé les risques d’effets psychiques dramatiques et d’accoutumance à cette drogue, largement consommée ensuite aux USA, puis en Europe américanisée, alors que sa délivrance a été très strictement réglementée en Allemagne nazie dès 1941 !
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