Description
Préface de Pierre Dimech
De la colonisation au drame
Les Légitimistes, colonisateurs de l’Algérie, dans les années 1830 et 1840, pensaient que la conquête de Charles X constituait le symbole d’une nouvelle France, qui permettrait le renouveau de la Chrétienté.
Comme la plupart d’entre eux, le Comte de Chambord, dans sa Lettre sur l’Algérie, ne dissociait pas colonisation et évangélisation, préfigurant ainsi le souhait du Père Charles de Foucauld.
Prolongement naturel de la Métropole, l’Algérie ne pouvait être conservée que dans le cadre d’une souveraineté française intangible. Lorsque l’idée royaliste reprit vie avec l’Action française, cette souveraineté ne pouvait être défendue que dans le cadre du nationalisme intégral, défenseur des particularismes locaux.
De l’Algérien, issu des colonisateurs, Charles Maurras disait : « C’est un homme d’esprit, fier, ferme, solide, c’est un citoyen. »
« S’il appartenait à quelqu’un de raconter, en ce cinquantième anniversaire de notre exode, l’histoire – jamais écrite à ce jour – des royalistes en Algérie, de 1830 à 1962, c’était à Pierre Gourinard. Professeur honoraire d’Histoire et de Géographie à Aix-en-Provence, natif d’Alger, intervenant régulier aux colloques Maurras d’Aix-en-Provence, il est (comme on ne dit pas en français) “The right man in the right place”. Ce que ne manque pas de souligner son préfacier (et ami des années algéroises naguère et déjà jadis) Pierre Dimech : “Réputé austère et pointilleux, il n’est que méticuleux et rigoureux quant à son métier d’écrivain. N’est-ce pas là le signe infaillible du respect qu’il porte à sa matière ainsi qu’à ceux qui sont appelés à l’étudier ? Si Pierre intimide, c’est parce que, en notre temps de relativisme, il se situe au niveau de l’Absolu, et qu’il ne tolère pas l’à-peu-près en matière d’étude historique.” » (Mémoires d’Empire).
Pierre Gourinard, né à Alger, est issu de familles du Vivarais et du Limousin, fixées respectivement en Kabylie en 1882 et dans la plaine du Chélif en 1895. Professeur honoraire d’Histoire et Géographie à Aix-en-Provence, docteur en Histoire et docteur d’État, il est l’auteur d’une thèse d’État soutenue à Poitiers en 1987, Les Royalistes devant la France dans le monde, 1820-1859. Il a publié plusieurs de ses communications aux colloques Maurras d’Aix-en-Provence, dans Études maurassiennes (tomes II, IV et V).