Description
Préface de Jean-Pierre Brun.
Les principes de la structuration de l’OAS sont familiers à l’auteur, notamment ceux concernant l’organisation des masses et la collecte de « l’impôt ».
À la relecture de l’ouvrage et à sa mise en perspective avec les nombreux livres de mémorialistes parus depuis et les travaux d’historiens « authentiques », on est surpris par la rigueur des faits relatés, par la pertinence des remarques portant sur leur contexte et par le recul que s’est imposé l’auteur pour traiter d’événements encore brûlants.
Axel Nicol sait apprécier les point forts et les carences du dispositif. Son analyse sociologique des secteurs du quadrillage urbain et de leur impact sur les évènements est pleine de lucidité. Homme de conviction, et pour cause, il ne se laisse pourtant jamais emporter par la passion. Peut-être est-ce là le privilège d’un métropolitain embarqué dans la défense d’une province qui n’est pas la sienne. Nicol démonte parfaitement le mécanisme qui va conduire l’OAS de ses incontestables succès initiaux à son échec : la bataille de Bab el Oued, la manifestation et le massacre de la Grande Poste du 26 mars, l’échec du maquis de l’Ouarsenis et avec lui la perte de ses meilleurs officiers de secteurs du Grand Alger.