Description
Préface de Reynald Sécher
Armand de La Rouërie a été un des héros de l’indépendance américaine (il est arrivé au secours des Insurgents trois mois avant La Fayette). Il a été, via l’Association bretonne fondée avec le comte de Noyan, l’inspirateur de la chouannerie. Il n’en reste pas moins méconnu, pour ne pas dire inconnu. En France.
On nous dira : « Peut-être. Mais il a sa statue à Fougères. » Ce à quoi nous répondons : « Certes. Mais elle a largement été payée par les Américains… »
Car si La Rouërie n’est connu chez que par quelques happy few, il est très célèbre aux Etats-Unis. Au point qu’un jour, un de nos amis de Virginie, nous a dit :
– Quand les troupes américaines sont arrivées en France en 1917, ce n’est pas La Fayette, nous voici ! qu’il fallait dire, mais La Rouërie, nous voilà !
Une chanson vendéenne disait naguère : « Le roi va ramener les fleurs de lys ». Plus modestement, nous avons voulu, après quelques autres et avec quelques autres, faire (re)vivre la mémoire d’un homme hors du commun.
Si nous avions un cinéma français digne de ce nom, il y a longtemps que deux ou trois films lui auraient été consacrés. Ses aventures, tant en Amérique qu’en France, auraient pu inspirer des cinéastes en quête de belles histoires. Mais ne pêchons pas contre l’Espérance…
La Rouërie a suscité des fidélités indéfectibles. Celle du major Schafner, son lieutenant en Amérique, venu se battre – et mourir – à ses côtés en France. Thérèse de Moëlien, sa cousine intrépide, guillotinée à Paris. Monsieur et Madame de La Guyomarais, eux aussi guillotinés pour l’avoir caché. Et dix, vingt, trente autres encore.
« De façon inattendue, Alain Sanders et Jean Raspail ont joint leurs plumes pour contribuer, ensemble, à la rédaction d’un livre consacré à une figure de la contrerévolution : Armand de La Rouërie, l’« autre héros » des deux nations, précédé par une préface de Reynald Secher. Pourquoi un tel titre ? Parce que l’on oublie souvent que La Rouërie fut l’un des héros de l’indépendance américaine (il est arrivé au secours des « Insurgents » trois mois avant La Fayette) et aussi l’inspirateur de la Chouannerie, lorsqu’il créa l’Association bretonne. Il reste, toutefois, peu connu, car il mourut relativement jeune à l’âge de 41 ans, avant même le déclenchement des insurrections chouannes et vendéennes. Il était né, le 13 avril 1751, à Fougères et s’embarqua en avril 1777 pour l’Amérique, d’où il revint à la fin de la guerre d’indépendance et s’installa dans son château, en Bretagne où il organisa son Association. Hélas, lorsqu’il apprit la mort du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793, il fut pris d’une crise de rage et de douleur telle qu’il en mourut, quelques jours après, le 30 janvier. Le récit de sa vie est passionnant et ressemble à un véritable roman d’aventures » (Jérôme Seguin, Lectures Françaises).