Description
Avant-propos de Pierre Mollier, préface d’Éduardo Carvalho Monteiro.
En quatre siècles le Brésil s’est construit une identité forte à partir de matériaux issus de la vieille Europe et d’autres horizons. Parmi ces matériaux, la Franc-Maçonnerie, une institution singulière qui, entre l’Église et l’État, joua un rôle important dans presque tous les pays du vieux continent, et notamment au Portugal, aux XVIIIe et XIXe siècles. Mais, avec son génie particulier, le Brésil va donner à la Franc-Maçonnerie un visage profondément original.
Certains diraient que, par sa tendance au syncrétisme, par sa position ambiguë entre positivisme et mysticisme, il était fatal que la Maçonnerie trouve bon accueil dans l’âme brésilienne.
L’histoire de la Maçonnerie brésilienne était, pour le lecteur francophone en tout cas, terra incognita. Henri Médioni nous propose aujourd’hui de découvrir l’univers des loges du Brésil ; à la fois son histoire « complexe ! », ses composantes « foisonnantes » et sa réalité quotidienne… parfois inattendue pour les Frères européens. Une fois de plus, on verra combien l’histoire de la Franc-Maçonnerie, loin de se développer en vase clos, est en symbiose avec l’histoire politique, sociale et religieuse de la société dans laquelle elle vit.
Henri Médioni s’est longtemps intéressé aux expressions internationales de la Franc-Maçonnerie, et à ses caractéristiques sociologiques. Il a notamment traduit deux ouvrages du professeur Margaret Jacob traitant des origines de l’Institution et de ses rapports avec le radicalisme des Lumières, La Franc-Maçonnerie au quotidien et La Pensée radicale au siècle des lumières ; il a également traduit un ouvrage du professeur Oliveira Marques sur l’histoire de la Franc-Maçonnerie au Portugal. Il est membre de l’IDERM et du SRRS, société américaine de recherche du Rite écossais. Il a participé occasionnellement à la revue Humanisme et est membre du comité de rédaction de La Chaîne d’Union.