Description
Préface de Philippe Randa.
Si les papes Pie XI et Pie XII ont condamnés, en leur temps, le national-socialisme, cela n’a certes pas empêchés nombre de chrétiens de rejoindre le camp hitlérien. Parmi eux, un catholique parmi les plus fervents de la chrétienté est devenu un véritable mystique du national-socialisme. C’est un écrivain français et non des moindres : Alphonse de Chateaubriant, prix Goncourt en 1911 et Grand Prix de l’Académie française en 1923.
Chateaubriant bascule brutalement dans l’Ordre nouveau et porte témoignage de sa conversion dans La Gerbe des Forces, livre tout imprégné de foi mystique qui devait tant émouvoir le Führer ; celui-ci lui confia, après en avoir lu la traduction :
— Monsieur l’écrivain français, vous avez compris le national-socialisme mieux que 99 % d’Allemands qui votent pour moi !
Lorsqu’il paraît en France en 1937, le livre fait immédiatement scandale. Parmi ses détracteurs, nombreux, on est surprit de trouver Robert Brasillach qui écrira : « La confusion, l’erreur, à un degré aussi prodigieux, finissent par nous laisser sans voix. C’est qu’il ne s’agit pas (…) d’un raisonnement qu’on pourrait discuter. Il s’agit d’une religion. »
Mais dans le même temps, La Gerbe des Forces change des existences, telle celle du jeune Marc Augier, fut Saint-Loup : « En deux jours, j’étais devenu l’un de ces nouveaux cathares dont j’allais parler dans mes livres futurs. L’Évangile selon saint Jean des Parfaits devenait pour moi La Gerbe des forces. »
