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« Le fil rouge de la politique française, depuis plusieurs présidences, c’est le choix « nous ou pire que nous »… Hier c’était « eux » ou la menace Lepéniste et ses hordes fantasmées de haineuses chemises brunes ; aujourd’hui, c’est « eux » ou la fureur mélenchoniste et une France transformée en immense ZAD avec miradors et guillotines à chaque coin de rue… » Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne EuroLibertés, qui vient de publier La France macronisée, Le « quoi qu’il en coûte », de l’arnaque à la crise (Chroniques barbares XX), Préface de Jean-Pierre Brun… (Propos recueillis par Guirec Sèvres)
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Entretien avec Philippe Randa
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Philippe Randa, chroniqueur politique et éditeur, est l’auteur de plus de 130 livres : romans, documents contem-po-rains, biographies, dictionnaires histori-ques et littéraires, ainsi que d’essais politiques. Il est un ancien auditeur de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale. Il dirige le site de réinforma-tion européenne EuroLibertés et collabore à la revue Synthèse nationale et au site du Nouveau Présent.
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Vous publiez le 20e volume de vos chroniques barbares intitulé La France macronisée ; le sous-titre est explicite : « Le « quoi qu’il en coûte », de l’arnaque à la crise »… Ne trouvez-vous donc rien de positif dans la politique menée par Emmanuel Macron et ses ministres ? Et vous, pourriez-vous me citer une réalisation positive à porter à leur crédit ? Des déclarations d’intentions pour des lendemains qui chantent, certes, ses Ministres et lui en font à la pelle, on y est habitué, mais concrètement ? Un endettement abyssal, une inflation galopante, des services publics à la ramasse, une explosion de la délinquance, un système scolaire qui n’en est plus à s’effondrer, mais à s’enfoncer désormais sous le niveau de la croûte terrestre… Plus anxiogènes encore sont les multiples fractures dans la population : certes, quelles que soient les situations dramatiques, certains tirent leur épingle du jeu – et pas forcément tous de façon malhonnête ou immorale – mais la grande majorité de nos compatriotes a désormais le sentiment qu’on était plus heureux dans le passé que de nos jours, malgré des progrès techniques aussi incessants qu’insatisfaisants. Le fil rouge de la politique française, depuis plusieurs présidences, c’est le choix « nous ou pire que nous »… Hier c’était « eux » ou la menace Lepéniste et ses hordes fantasmées de haineuses chemises brunes ; aujourd’hui, c’est « eux » ou la fureur mélenchoniste et une France transformée en immense ZAD avec miradors et guillotines à chaque coin de rue… La loi sur la réforme des retraites est tout de même passée… Non, elle n’est pas passée, justement, elle a été imposée avec le 49.3, c’est-à-dire un « bras d’honneur » politique… L’incompétence de ce gouvernement est telle qu’il avait réussi l’exploit que plus personne ne comprenant les modalités de cette réforme (les ministres eux-mêmes), une majorité de Français n’en ont plus voulu, même ceux qui n’y étaient pas forcément opposés, idem pour les parlementaires ; quant aux partis d’opposition, ils ont tous affirmé qu’ils reviendraient dessus une fois au Pouvoir. Certes, les politiciens nous ont habitués à ne pas tenir leurs promesses, mais on ne peut guère considérer ce triste épisode de la politique française comme positif pour le gouvernement macronien. Au contraire, déjà peu populaire, il ressort de l’aventure encore plus déconsidéré.
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Les manifestations des syndicats et des partis de gauche s’essoufflent néanmoins… Ils s’essoufflent d’autant plus qu’ils sont rendus inaudibles par les violences et les saccages des Black blocs, antifas et autres extrémistes de gauche qui, d’une part, font invariablement la une des médias avant, pendant et après les manifestations, et qui, d’autre part, découragent nombre de Français de descendre dans la rue. Vous pensez donc qu’ils font le jeu du Pouvoir ? À l’évidence… et ce depuis la Présidence Hollande où ils sont apparus. Rien n’a jamais été fait pour les mettre hors d’état de nuire. À notre époque où tout le monde est « fliqué » via son smartphone, son ordinateur, les réseaux sociaux et autres joyeusetés techniques, ces dignes descendants de Ravachol, de Trotsky et de Cohn-Bendit circulent, agressent, vandalisent, harcèlent en toute impunité… Mais peut-être est-ce simplement une déformation de ma première vocation d’auteur de romans policiers d’appliquer à cette occasion l’adage « à qui profite le crime ? », me direz-vous. Alors, quel avenir pour Emmanuel Macron ? Pensez-vous qu’il puisse ne pas terminer son quinquennat ? Je commente des faits, fais des constats, envisage éventuellement des hypothèses possibles, à défaut de certaines, mais évite toutes prédictions hasardeuses. Quelles hypothèses possibles d’avenir pour la Macronie, dans ce cas… Il y en a plusieurs de plausibles, à commencer par quatre ans d’inaction, soit une simple gestion des affaires courantes sans projet, sans changement, sans but, sinon pour Emmanuel Macron de transmettre le flambeau du Pouvoir à une ou un successeur avec la simple conviction qu’« après lui le déluge »… Ou une dissolution de l’Assemblée ; beaucoup semblent l’avoir déjà oublié, mais des gouvernements de cohabitation, la France en a connu plusieurs sous les présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac… La possibilité d’une cohabitation avec une Marine Le Pen ou un Jean-Luc Mélenchon pourrait même lui permettre de rebondir si la situation s’aggravait rapidement en se présentant à nouveau – ce qu’il fait très bien – comme la seule alternative possible : lui ou – la preuve ! – pire que lui… Rappelons que cela lui a permis de l’emporter deux fois face à Marine Le Pen. Et si ce n’était pas un Premier ministre clivant qui entrait à Matignon, mais un ennuyeux « inodore et sans saveur », type François Fillon, Jean-Marc Ayrault, Jean Castex ou Élisabeth Borne, quelle que soit son étiquette politique, cela lui permettait de rester à l’Élysée jusqu’à sa retraite présidentielle avec toujours la même conviction qu’« après lui le déluge »… La France macronisée, Le « quoi qu’il en coûte », de l’arnaque à la crise (Chroniques barbares XX), Philippe Randa, Éditions Dualpha, 254 pages, 27 euros.
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Les autres livres disponibles de Philippe Randa
Pour découvrir tous les livres disponibles à la vente sur le site Francephi de Philippe Randa (ainsi que les livres qu’il a préfacés), cliquez ici. Du même auteur (liste non-exhaustive) Un Instituteur au bagne (L’Affaire Lesnier, Gironde 1847-1853), Dualpha, 2005 Patton, général audace, préface de Jacques Borde, Dualpha, 2009, 4e éd. Légendes païennes du Poitou, préface de Bruno Favrit, Dualpha, 2009, 2e éd. Maffia rose. Des fantasmes dénoncés à l’exaspération actuelle, préface de Pierre Gripari, Déterna, 2012, 4e éd. Entretiens politiquement incorrects, L’Æncre, 2013 Une Française dans la tourmente, Berlin 1944-1945, Déterna, 2013, 4e éd. Le roman noir des demandeurs d’asile, préface de Jean-Yves Le Gallou, L’Æncre, 2015 Le dictionnaire sulfureux, Synthèse nationale, 2019 Le principe du tout à l’ego, préface de Patrick Parment, 2020 Virus farces et attrapes, préface de Franck Buleux, 2021 Une société de suspicion généralisée, préface de Jean-Claude Rolinat, 2022 Jean Picollec l’atypique, préface de Roland Hélie, 2022 Ils ont fait la guerre (Les « écrivains-guerriers »), préface de Jean Mabire, Atelier Fol’Fer, 2022, 4 éd. La France macronisée, préface de Jean-Pierre Brun, 2023 en collaboration : Des Rescapés de l’Épuration : Marcel Déat-Georges Albertini, avec Roland Gaucher, Dualpha, 2007, 2e éd. Mesrine l’indompté, avec Jean-Émile Néaumet, Dualpha, 2008, 4e éd. Les « Antisémites » de gauche, avec Roland Gaucher, L’Æncre, 2011, 3e éd. Les dernières années de l’Inde française, avec Michel Gaudart de Soulages, Déterna, préface de Douglas Gressieux, 2015 Stoï ! Quarante mois de combat sur le Front de l’Est, avec Pierre Rusco, Déterna, 2013, 4e éd. D’un uniforme à l’autre, avec Jean-Claude Giraud, Déterna, préface de Jean-Pierre Rondeau, 2015, 2e éd. Les Acteurs de la comédie politique, avec Nicolas Gauthier, Dualpha, préface d’Éric Letty, 2018, 2e éd. Dictionnaire historique et commenté de la police, avec Jean-Claude Giraud, Déterna, 2018 Le défi, avec Marie-Simone Poublon, Dualpha, 2019 Crimes en Picardie, avec Jacques Béal, Nos Chères Provinces, 2021, 2e éd. Dictionnaire commenté de livres politiquement incorrects, avec Francis Bergeron, Déterna, préface de Jean Bourdier, 2022, 2e éd. Verbatim d’un délire sanitaire, avec Bernard Plouvier, 2022 Aux Éditions Dualpha (romans) Poitiers demain, 3e édition Apocalypse yankee, 4e édition Trilogie noire en Picardie, 2e édition Trilogie noire en Languedoc-Roussillon Un Parisien à La Beunaz (avec Peter Randa) Complot écologiste, 4e édition Aux éditions Nos Chères Provinces Romans Alaïs, la dame blanche de Montségur, 5e édition Les Parques de l’Île d’Yeu (avec Peter Randa), 3e édition Aux Éditions D’un autre ailleurs (roman) Front de l’Est, le rêve éclaté, 5e édition Aux Éditions Dutan (roman) Contes fantastiques, 2e édition Apocalypse yankee, 5e édition Rendez-vous dans l’avenir, 2e édition chez Auda Isarn (roman)
Secret mortel, 2e édition Erreur mortelle, 3e édition
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