Description
Alliés, influences et manipulations extérieures
Guerre coloniale ? Guerre franco-française ? Guerre internationale ? Les « événements d’Algérie » lors de ces dernières décennies ont été soigneusement catalogués en fonction de la vision partisane de chacun.
En rupture avec l’Histoire officielle, cet ouvrage explore des aspects méconnus et inédits de la vie internationale d’une organisation clandestine – l’OAS – durant la fin de la guerre d’Algérie.
Son entrée difficile sur la scène internationale, certes tardive, faite d’embûches les plus diverses, compromise par l’accélération du fameux « sens de l’Histoire », aurait pu faire basculer la guerre en faveur de la communauté pied-noire.
C’est ce cheminement qui est raconté en démythifiant des légendes sur les activités de l’OAS qui ont dénaturé durablement son combat.
Originaire d’Oran, encore enfant au moment des faits, Jean-Bernard Ramon a vécu à travers ses proches les « événements d’Algérie » et le tragique abandon de l’Algérie française.
Ancien journaliste, il entend apporter un éclairage différent sur une organisation de résistance populaire et les relations internationales que cette dernière a pu difficilement nouer et dénouer. Il appartient au Comité des disparus du 5 juillet 1962. Chercheur indépendant, il a écrit divers articles sur l’Algérie contemporaine qu’il connaît bien.
« Cet ouvrage nous fait pénétrer au cœur des besoins matériels et financiers de l’Organisation. On y découvre, pour ceux qui ne le sauraient pas, que l’OAS Algérie a pu compter sur les apports financiers de ses sympathisants, dont beaucoup s’exonérèrent ainsi de toute action combattante. L’Espagne va offrir une aide limitée, accueillant certains membres de l’organisation, fournissant des armes. Mais au regard de ses relations avec la France, l’aide ne se fera bientôt que par des particuliers et certains phalangistes. Israël n’a pas voulu gêner ses relations avec le gouvernement français et a refusé toute aide, alors que le Mossad a aidé des juifs du Maroc à rejoindre l’Etat hébreu. Les pays amis furent le Portugal, l’Italie et la Belgique qui furent des lieux de repli privilégiés des responsables de l’OAS, mais dans certains limites. Finalement, l’OAS fut peu aidée à l’échelon international, et comme le dit Jean-Claude Perez, dans un de ses ouvrages : “Nous étions seuls au monde sans appuis extérieurs.” » (Mémoires d’Empire).