Description
Un conflit parallèle et tangent à la IIe Guerre mondiale.
Du 3 juillet 1940 au 11 novembre 1942, l’Angleterre et ses alliés ont fait la guerre à la France métropolitaine et impériale ; l’autre, dite « France libre » représentait moins de 2 % des hommes en état de porter les armes. Les motivations anglaises sont passionnelles et opportunistes. Dès son début cette guerre a eu pour effet de stériliser le recrutement gaulliste, réduit après Mers-el-Kébir, au statut individuel – alors qu’avant le 3 juillet 1940 plusieurs unités avaient rejoint De Gaulle – et de renvoyer l’escadre à Toulon, c’est-à-dire à portée des Allemands : ce sera déterminant en novembre 1942.
Le risque inouï de la neutralisation de Gibraltar et de Malte, pris par francophobie viscérale, a été jusqu’à présent occulté par les historiens. Au moment où l’on s’attend à voir les Allemands traverser la Manche, les cuirassés anglais sont étalés d’Oran à Dakar pour coiffer les nôtres !
Coincés « entre l’écorce anglaise et le tronc allemand », les Français sont réduits à la défensive sous peine de paraître alliés de l’Axe. Ces combats ont tué des milliers de Français et d’Anglais, détruit plus de navires et d’avions de guerre et de commerce français en deux ans que les Allemands de 1939 à 1945.
Les vainqueurs de cette guerre stupide ont été les Allemands et De Gaulle qui, après avoir « écarté » Darlan, a embrigadé à ses 30 000 soldats les 500 000 combattants de l’armée de Weygand, en limogeant ou emprisonnant ses amiraux et généraux.
Du maréchal – qui lui a sauvé la mise en n’appareillant pas avec l’escadre pour Alger – au dernier proconsul, il s’est vengé de ceux qu’il était allé combattre. Car jusqu’à sa mort il aura combattu surtout des généraux français. Un seul grand chef de Vichy a été blanchi, Juin, camarade de promotion.
Né le 4 octobre 1927 à Bizerte, Jacques Costagliola a été docteur en médecine de la faculté d’Alger, médecin généraliste à Alger pendant la guerre d’Algérie, médecin conseil chef de service honoraire de l’assurance maladie. Son père, officier de Vichy à Alger, à Madagascar, en Indochine, et à Dakar a commandé le dernier bâtiment à quitter l’Indochine en forçant le blocus anglais par le Pacifique avant le coup de force japonais.
Du même auteur,
chez le même éditeur
Romme, le mulet d’Auvergne, 1750-1795, 2007