Description
« Écrire l’irracontable. Dire l’insoutenable. Raconter la fable d’une parole en péril, l’aventure, la dérive, l’errance d’un chant, aux confins de la souffrance et du silence. À la fois lumineux, souterrain et très proche. Avec pour tout écho, un alphabet de barques, tenu debout par une épure d’arbre. Avec pour seule maison, des voix sans issue. Parmi lesquelles, petite Manon, celle de ta maman me fait signe. Et à jamais. Elle est partie et il faut inventer d’autres chemins de bord. Encore, vivre ; encore, réinventer. Aimer, toujours. »
Né en 1969, encouragé par les poètes André du Bouchet, Pierre Oster et l’éditeur Jean Breton, Philippe Pichon publie ses premiers poèmes à dix-sept ans dans la prestigieuse revue Poésie 1 des éditions Saint-Germain-des-Prés. De 1986 à 2004, s’en suivent des publications dans Jointure (sous dir. Jacques Arnold), Poésie présente (sous dir. René Rougerie), Le Coin de table (La Maison de Poésie), Visages du XXe siècle (sous dir. Michel Beau). Il se lie d’amitié avec les poètes Jacques Charpentreau et Pierre Lepère.
Révélé au grand public avec son témoignage Journal d’un flic (Flammarion, 2007), aujourd’hui installé aux confins de la Brie, dans la vallée du Grand Morin, Philippe Pichon mène conjointement une œuvre de « lecteur » (trois études sur Saint-John Perse, Pierre-Jean Jouve, Pierre-Emmanuel parues à La Maison de Poésie/Plein Chant, 2004-2009-2010) et de poète (Ombre close, Les Presses Littéraires, 1999 ; Les Poudrins de la mémoire, Dutan, 2020). Mélangeant vers, versets et prose, l’écrivain ne cesse ainsi de nourrir et d’ensemencer la parole poétique de notes, de corrections et de silences qui l’interpellent et quelques fois même le contestent. Comme si les mots ou les signes du poème avaient toujours besoin d’autres signes, et la poétique d’une méta-poétique pour l’encourager à poursuivre son inlassable déchiffrage du quotidien, son tenace exorcisme de la mort qui rôde autour du policier-écrivain (L’Enfance violée, Flammarion, 2008). De ses Humanités, l’auteur n’a gardé que son refus d’une parole compliquée voilant la simplicité du monde. Il poursuit ce que l’on pourrait appeler son inscription du murmure dans des proses prises entre les deux tentations de la lettre d’amour (Un Pays vers le ciel, Dualpha, 2006) et du récit (À contre-silence, Noir & Blanc, 2003).
Du même auteur
aux éditions Dualpha
aux éditions Dutan
Les Poudrins de la mémoire
Le Pain d’ortie
[Entre] presque [et] rien
Les poudrins de la mémoire – II