Description
Nous reproduisons telle qu’elle a paru dans L’Œuvre du 18 juillet au 4 septembre l’importante série d’articles consacrés par Marcel Déat au « Parti unique ». Ce thème n’est pas nouveau sous sa plume, puisque, dès juillet 1940, alors que L’Œuvre était encore imprimée à Clermont-Ferrand, Marcel Déat lançait cette idée, bien en avance sur l’opinion, et pourtant exactement conforme aux nécessités françaises.
À cette époque, une tentative fut faite à Vichy, qui se poursuivit pendant deux mois, de constituer un premier « Rassemblement pour la Révolution nationale ». Des incompréhensions, des timidités, des hostilités féroces empêchèrent la réussite. Mais le Parti unique, après deux années perdues, et au moment où la France doit jouer ses dernières chances, ou se résigner aux pires catastrophes, demeure plus nécessaire que jamais.
Au conseil national du Rassemblement national-populaire, à Paris, le 12 juillet 1942, le rôle du Parti unique a été défini avec une entière clarté, et un appel a été lancé, qui cette fois a été entendu. La campagne obstinée de Marcel Déat a enfin rallié les hésitants. Et nous avons vu se constituer, en prologue indispensable à l’unité, un « Front de la Révolution nationale » en zone occupée.
L’habitude de l’unité se prendra dans l’action commune. Pendant ce temps, l’évolution politique s’accélérera en zone non occupée, et le raccord, un jour, deviendra possible. Il ne restera plus au Gouvernement qu’à donner la consécration officielle au Parti unique virtuellement constitué.
Quiconque a lu les analyses lucides et les démonstrations sans réplique de Marcel Déat tirera les conclusions de cette haute leçon politique et comprendra son devoir.