Description
Préface de Bernard Plouvier
Quand Israël est roi …
Quand Israël n’est plus roi…
Vienne la Rouge
Avant même l’année 1914 qui marque le véritable début du XXe siècle, celui des grandes et douloureuses expériences politiques, deux frères, qui écrivent au singulier comme s’ils ne faisaient qu’un, se sont donnés, entre autres tâches, celle d’expliquer aux Français cultivés la religion et les mœurs des Juifs, qui ont tant fait parler d’eux durant les années 1894-1906, celles de la bataille pour ou contre Alfred Dreyfus. À aucun moment, ils ne sombrent dans l’anti-judaïsme déclaré, même si leur ironie est évidente parfois, au point de leur valoir des réflexions acides voire haineuses de la part de lecteurs à la sensibilité exacerbée.
Les trois études ici regroupées sont la réédition de reportages en Hongrie, en Allemagne et en Autriche, à des moments particulièrement intenses de l’histoire de ces pays, dont les peuples faisaient partie des vaincus de 1918, humiliés, assez mal traités en 1919 par les politiciens élaborant les soi-disant traités de paix, rédigés de telle façon qu’ils étaient gros d’une multitude de conflits régionaux et d’une guerre continentale…
En 1921, paraît le premier élément de cette trilogie, une étude sur la Grande Guerre et ses suites en Hongrie et un reportage consacré aux exactions commises dans ce pays, de mars à juillet 1919, par des criminels bolcheviks dont les chefs avaient la particularité d’être presque tous des Juifs. Le ton général de Quand Israël est roi est au moins aussi germanophobe que judéophobe. Cette judéophobie n’est nullement d’ordre raciste ou religieux, mais exclusivement d’ordre politique : à cette époque, avant que Staline ne confisque le pouvoir à Moscou, l’influence juive est énorme dans le Parti communiste d’URSS, l’État soviétique et le Komintern.
Les deux derniers éléments de la trilogie que l’on propose au lecteur sont curieusement absents de la liste des titres publiés par les frères Tharaud dans les notices qui leurs sont consacrées sur Internet. Faut-il croire que les dirigeants de ces sites soient très sensibles aux remarques des censeurs, officiels et occultes, les nouveaux inquisiteurs, dont les désirs sont des ordres dans notre société mondialiste. De l’art d’être politiquement correct dans un monde dominé par la finance, cosmopolite par essence.