TF 677 – Journal de prison

Auteur : Henri Béraud

Éditeur : Déterna

Collection : Documents pour l'Histoire

ISBN : 9782360061525

Nombre de pages : 188

Date de parution : 10 juin 2022

Format : Livre

23,70 TTC

Préface, mis en forme et commentaire de Francis Bergeron
À la fin de la guerre, le célèbre reporter-écrivain Henri Béraud est condamné à mort. La sentence sidère tous les autres détenus politiques de l’Épuration, en attente de jugement. Si Béraud, qui n’avait eu aucun contact avec l’armée et les autorités d’occupation, dont le crime supposé était d’avoir continué à écrire ce qu’il écrivait avant-guerre, qui ne cachait pas sa germanophobie, et plus globalement sa xénophobie, est condamné à mort, quel sort attend donc les vrais collaborateurs ? Pendant 15 jours, Béraud va porter les chaînes du condamné à mort, avant que Charles De Gaulle le gracie, sur intervention de François Mauriac. Interné à Poissy, puis au bagne de l’île de Ré, il sera libéré en 1950, et passera les dernières années de sa vie à Saint-Clément des Baleines, aux « Trois bicoques », tout au nord de cette île qu’il avait contribué à mettre à la mode. TF 677, matricule du condamné Henri Béraud, raconte sa détention à la prison de Poissy et ses états d’âme.

Description

Préface, mis en forme et commentaire de Francis Bergeron

Suivi de Ombres en centrale, roman inachevé et inédit

Né en 1885, issu d’un milieu modeste, Henri Béraud (1885-1958) va connaître, par son seul talent, un début de notoriété à partir de 1903, notoriété locale, d’abord, puis nationale, après la guerre, en tant que reporter. Le succès va venir grâce au prix Goncourt qui le distingue, en 1922. Ce succès ne fera que s’amplifier dans les années d’avant-guerre et pendant la guerre, par ses talents de polémiste, qui s’exercent en « une » de l’hebdomadaire Gringoire, ceci jusqu’à l’invasion de la Zone Libre qui, mettant un terme à l’autonomie, certes relative, de Vichy, conduisit son éditeur et ami, Horace de Carbuccia, et beaucoup de ses proches du monde intellectuel et littéraire, à évoluer dans leur vision géopolitique. Béraud, lui, continue à proclamer sa fidélité à l’État français, et ne met pas en sourdine son anglophobie, une hostilité qui datait de sa jeunesse, le souvenir des incidents de Fachoda, la rivalité franco-britannique en Afrique, et réaffirmée après un reportage qui l’avait conduit en Irlande, pendant la grande répression des nationalistes catholiques par le gouvernement britannique. Les colonnes de Gringoire lui sont désormais fermées. Béraud tempête, et publie une diatribe contre cette censure exercée à son encontre : Les raisons d’un silence.

Lors de la libération de Paris, Béraud ne s’enfuit pas ni ne se cache. Il habite avenue Niel à Paris. Le 23 août, alors qu’il dîne avec un ami, Jean Herbert, le futur directeur du « Théâtre des deux ânes », il est arrêté par des hommes se revendiquant de la Résistance, emprisonné et jugé parmi les premiers intellectuels présumés collaborateurs.

Le procès va se dérouler en deux jours, la première journée étant consacrée, pour l’essentiel, aux articles de Béraud publiés pendant le Front populaire, et à sa responsabilité supposée dans le suicide du ministre socialiste Roger Salengro. Un témoin, l’amiral Muselier, et des jurés, réclament sa mort, en cours d’audience, ce qui n’est pas banal. Il sera en effet condamné à mort. La sentence sidère tous les autres détenus politiques de l’Épuration, en attente de jugement. Si Béraud, qui n’avait eu aucun contact avec l’armée et les autorités d’occupation, dont le crime supposé était d’avoir continué à écrire ce qu’il écrivait avant-guerre, qui ne cachait pas sa germanophobie, et plus globalement sa xénophobie, est condamné à mort, quel sort attend donc les vrais collaborateurs ?

Pendant 15 jours, Béraud va porter les chaînes du condamné à mort, avant que Charles De Gaulle le gracie, sur intervention de François Mauriac. Interné à Poissy, puis au bagne de l’île de Ré, il sera libéré en 1950, et passera les dernières années de sa vie à Saint-Clément des Baleines, aux « Trois bicoques », tout au nord de cette île qu’il avait contribué à mettre à la mode.

TF 677, matricule du condamné Henri Béraud, raconte sa détention à la prison de Poissy et ses états d’âme. L’écrivain lyonnais avait été condamné aux Travaux Forcés, et il lui avait été attribué ce numéro 677.

Henri Béraud (1885-1958) a été Grand reporter au sein des rédactions des plus grands titres de son époque, comme L’Œuvre, Le Petit Journal, Le Journal, Gringoire pour lesquels il parcourt l’Europe et le monde. Rassasié de voyages, et profitant de la tribune que lui offre, à partir de 1934, l’hebdomadaire Gringoire, il va laisser libre cours à sa verve, multipliant les interpellations flamboyantes et les formules choc.

 

Du même auteur,
Aux éditions Dualpha

La croisade des longues figures, préface de Francis Bergeron

Du même auteur,
Aux éditions Déterna

Dictateurs de l’entre-deux guerres, préface de Francis Bergeron
TF 677, Journal de prison, suivi de Ombres en centrale, préfacé, mise en forme et commenté par Francis Bergeron
Le Nœud au mouchoir, préface de Francis Bergeron

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La petite place, préface de Francis Bergeron

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