Constitué d’une série de textes – à l’origine des essais publiés pour certains dans la revue danoise Nok – ou encore de conférences, ce livre entend contribuer à donner de l’auteur et de son œuvre une image autre que celles dont les ténébrions – les amoureux des ténèbres intellectuelles, ainsi qualifiait-il ses censeurs – eurent trop longtemps le monopole.
Albert Camus a, depuis les années 60, été victime de récupérations ou des mises en accusation par les champions d’un historiquement et d’un politiquement corrects qui sont l’expression d’une foi plutôt que d’une pensée.
Le présent ouvrage, constitué d’une série de textes – à l’origine des essais publiés pour certains dans la revue danoise Nok – ou encore de conférences, a l’ambition de contribuer à donner de l’auteur et de son œuvre une image autre que celles dont les ténébrions – les amoureux des ténèbres intellectuelles, ainsi qualifiait-il ses censeurs – eurent trop longtemps le monopole.
Plusieurs décennies ont passé depuis que Gérard Lehmann, descendant d’une longue lignée de Français établis en Algérie depuis 1834, a poursuivi au Danemark une carrière universitaire. Il lui a fallu du temps pour revenir aux temps de l’Algérie française. La Cendre et la Braise est le témoignage d’un engagement sans concession. Dans Albert Camus Français d’Algérie, il propose d’un homme et d’une œuvre une image bien différente que celle dont les ténébrions, ainsi nommait-il ses juges-pénitents, gardèrent trop longtemps le monopole. Si Gérard Lehmann s’intéresse aujourd’hui à Hartmut Elsenhans, c’est que ce dernier est en Allemagne le représentant le plus prolixe d’une rhétorique qui, au sujet de l’Algérie française, asservit avec une remarquable constance l’honnêteté intellectuelle aux exigences d’une idéologie. Il était temps que cette constance fût saluée.