Description
Préface de l’abbé Lorans, postface d’Alain Sanders
L’auteur s’est résolu, face à la crise qui sévit dans l’Église catholique, à partir de 1965, à livrer un témoignage très inédit en son genre. C’est celui du parcours d’une vocation sacerdotale avortée, allant de 1945 à 1960.
Charles Hervé, né en 1934, dans une famille d’antique souche bretonne, a fait ses études secondaires à Neuilly-sur-Seine et débuté son cycle d’études supérieures à La Sorbonne. Il le poursuivra par des études de philosophie scolastique à l’Institut catholique de Paris, entrant au Séminaire universitaire des Carmes (1955-1956). Suivra la longue parenthèse d’un service militaire de vingt-sept mois, débuté en Allemagne et poursuivi en Algérie (1957-1958). Puis il sera envoyé à Rome par le cardinal archevêque de Rennes pour y poursuivre des études de théologie (1959-1960).
C’est au séminaire français de Santa Chiara qu’il sera confronté à la subversion pré-conciliaire. Rétrospectivement, il lui est apparu qu’elle portait déjà en elle les germes de l’explosion de mai 1968.
Il a mené, en Bretagne, une carrière de cavalier, éleveur de concours hippique et de président de syndicat agricole.
Parallèlement, il a conduit une autre carrière de journaliste, de conférencier et d’écrivain.
Aujourd’hui, Charles Hervé est père de quatre enfants et grand-père.
« Le titre, un peu obscur ce récit cuir et enlevé, est expliqué par son sous-titre : “Souvenirs d’un séminariste d’avant Vatican II”. Et là, c’est “avant” qui est à retenir, car si ce livre ne sera pas forcément un formidable succès d’édition, il devra figurer, chez les historiens de demain, parmi les aliments de choix pouvant contribuer à expliquer ce XXIe concile œucuménique qui n’en finit plus de diviser les catholiques et de vider les sanctuaires depuis sa tenue en 1962-1965. Le vrai apport de Charles Hervé, Breton royaliste, chrétien à l’ancienne, perfectionniste à époque débraillée, la véritable révélation de son “travail de mémoire” (pour une fois cette expression se justifie), c’est que l’esprit destructeur de Vatican II (qui a eu aussi bien sûr des aspects constructeurs) préexistait diffus mais tenace, au concile et s’imposait un peu partout dans Le monde, au départ à l’initiative du clergé français.
Hervé a vécu cela dans chambrées et sacristies, et il le raconte simplement, sans amertume mais sans pitié. Cela va de l’abbé à particule proposant, sans doute pour “expier” son“de d’étudier le marxisme au catéchisme aux prêtres cachant des armes en Algérie pour les fellaghas ou montrant grise mine au séminariste en uniforme, sans oublier tel prélat préconciliaire moquant le culte marial ou préconisant la repentance… Cet esprit perdure quand on entend l’évêque de Remanger, à Saint-Denis déclarer: « Je m’en fous ! », en apprenant la suppression de la messe de minuit à la télévision française, cadeau sarkozyen de Noël 2008 à ses électeurs cathos... » (Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, Présent).