Description
Texte établi, abondamment complété par des notes & notices et précédé d’une introduction biographique par David Gattegno
Comme science et comme art et considérée dans ses rapports analogiques avec les mystères religieux, la mythologie ancienne et l’histoire de la terre
La musique n’est pas seulement, comme on se l’imagine aujourd’hui, l’art de combiner les sons ou le talent de les reproduire de la manière la plus agréable à l’oreille. Envisagée dans sa partie spéculative, la musique est la connaissance de l’ordre de toutes choses, la science des rapports harmoniques de l’univers. D’après cette observation, Fabre d’Olivet fait ressortir de son panorama un système théorique et pratique fondé sur la nature et réunissant les principes trouvés par les Anciens avec les connaissances acquises par les Modernes. Le projet n’a rien perdu de son actualité ; et, quoique la musicologie eût progressé depuis les deux siècles qui nous séparent de l’auteur, les conceptions et les intentions de la modernité n’ont guère varié.
Fabre d’Olivet se flatte d’avoir retrouvé les vrais principes de la musique et d’avoir suivi son Histoire chez la plupart des nations de la Terre durant l’espace de 12 000 ans…
Vraisemblablement le premier d’entre les musicologues modernes, Fabre d’Olivet ose répéter d’après les Anciens que la musique est bien d’origine divine, qu’elle a été instituée pour le perfectionnement de l’âme, et affirmer qu’aucun homme, quelque talentueux qu’il fût, n’a rien inventé jamais, le génie humain consistant seulement à saisir l’inspiration du germe spirituel descendu en lui.
Le texte ici proposé est le plus complet. Pour ainsi dire introuvable dans son unique édition de 1928, il y avait lieu de le restituer au public. Cependant, un nécessaire complément devait être apporté : les importantes notes et notices permettent de remonter instantanément aux sources mystériques, mythologiques et historiques, auxquelles le présent état du texte n’accordait que de lapidaires allusions nominatives.