Description
Le 16 juin 1940, après un retrait total de l’armée britannique, l’armée française était submergée par la Wehrmacht sans aucun espoir de pouvoir redresser la situation. Le pays avait subi d’immenses destructions et des millions de réfugiés paniqués encombraient les routes. Nul n’était alors en mesure de s’opposer à l’occupation totale de la métropole par l’ennemi dans un très bref délai. Par ailleurs les insuffisances militaires et industrielles de l’Empire français ne permettaient pas d’y envisager une poursuite efficace de la lutte contre une armée allemande alors toute puissante sur le continent.
L’armistice inespéré de juin 40 a permis aux gouvernements dirigés par le maréchal Pétain de remplir avec efficacité la tâche primordiale de protection de leurs concitoyens et des prisonniers emmenés en Allemagne contre la barbarie nazie. Les résultats ont été pour la France et les Français un des meilleurs sorts parmi les pays occupés par les Allemands. Par ailleurs ces gouvernements ont permis à la France de conserver une zone non occupée jusqu’en novembre 1942, sa flotte et son Empire à l’abri de l’ennemi. De plus, lors du débarquement américain, grâce à l’armée d’Afrique du Nord maintenue opérationnelle par les généraux Weygand puis Juin, modernisée ensuite par les Américains grâce à l’action du général Giraud, la France a pu reprendre le combat aux côtés des Alliés avec des forces militaires importantes jusqu’à la libération de son territoire et la capitulation de l’Allemagne.
Après une période relativement équilibrée quant aux appréciations portées sur le régime de Vichy un nouveau courant historique apparu dans les années 1980 assimile abusivement ce régime au nazisme et au « Mal absolu » en ignorant complètement les très nombreux témoignages contraires des dirigeants du pays et d’observateurs scrupuleux parus après la Libération. En tenant compte de l’indispensable coopération avec les autorités allemandes d’occupation pour gérer le pays l’auteur montre que, contrairement à la désinformation qui sévit actuellement, les gouvernants ont résisté en permanence, dans la mesure de leurs moyens, aux occupants et à leurs « ukases ». Il déplore les traitements indignes qu’ils ont subis à la Libération lors d’une épuration très excessive.
Bernard Legoux, capitaine de frégate honoraire, a étudié dans plusieurs ouvrages la nécessité de l’armistice de 1940, puis la désinformation qu’ont subie les gouvernements chargés de l’appliquer. Il est reconnu comme un des meilleurs spécialistes de l’année 1940.