Description
La division SS Hitlerjugend dans la bataille de Normandie
Saignée par les durs combats du front de l’Est et frappée en son cœur par les bombardements aériens, l’Allemagne nationale-socialiste connaît en 1943 de graves difficultés pour lever et armer de nouveaux combattants. En cette année capitale de la guerre, le chef de la jeunesse du Reich, Arthur Axmann, propose de former une division entièrement composée de volontaires trop jeunes encore pour être appelés sous les drapeaux. Ils sont âgés de seize ou dix-sept ans et ont tous reçu depuis leur enfance l’impitoyable éducation virile de la jeunesse hitlérienne. Enthousiastes jusqu’au fanatisme, ils sont prêts à tous les sacrifices et à tous les exploits. Vingt mille d’entre eux vont former une division blindée de la Waffen SS. Celle-ci sera baptisée Hitlerjugend et deviendra la « Jeune Garde » du IIIe Reich.
Encadrés par de jeunes officiers ayant vécu toutes les campagnes de la Pologne à l’Ukraine, ils se trouvent en Normandie quand débarquent les armées alliées, à l’aube du 6 juin 1944. La division Hitlerjugend reçoit l’ordre de contre-attaquer dès le lendemain et de rejeter les assaillants à la mer. Mais « le jour le plus long » a déjà décidé du sort de la bataille ! Les jeunes SS montent vers le front sous un terrible bombardement aérien et parviendront tout juste à verrouiller la route de Caen. Pendant plus d’un mois, ils vont se battre, de ferme en ferme et de haie en haie contre les Canadiens, subissant des pertes effroyables, mais s’accrochant au moindre repli de terrain. Le commandant Fritz Witt est tué dès les premiers jours du combat et un général de trente-trois ans, Kurt Meyer, surnommé Panzermeyer (Meyer-le-blindé), le remplace. Les Alliés, qui nommaient la Hitlerjugend, la « baby’s Division », découvrent qu’ils ont en face d’eux les plus coriaces et les plus féroces des adversaires.
Après la chute de Caen, les jeunes SS ne peuvent plus aligner que deux « Kampfgruppen » d’un demi-millier de grenadiers chacun. Mais ils continuent la lutte pour tenir Falaise et protéger le flanc nord de la « poche » où se trouvent prises au piège les armées allemandes de Normandie. Soixante grenadiers se battront seuls contre plusieurs régiments canadiens dans la cité natale de Guillaume le Conquérant, avant de se faire tuer plutôt que de se rendre. Seuls Panzermeyer et quelques dizaines de jeunes SS parviendront à percer les lignes, le 20 août 1944 et à franchir la Dives. La division Hitlerjugend se trouve pratiquement anéantie à la fin de la bataille de Normandie.
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