Description
De l’inconnu, on tire une force, on s’extrait d’un ciment frais, où le temps vous est compté. Cet inconnu, toujours lui, qui me tire d’un néant où chacun voudrait me voir rester. Je retourne donc en cette aube dorée, où je puise une fraîcheur vivifiante. J’y retourne sur la pointe des pieds, le flair appliqué à se trouver le meilleur angle d’approche.
Je me fonds doucement en l’imperceptible, sans fardeau, porté par le flux léger d’un éther sensible à toutes les échappées, inconcevables en d’autres dispositions. La forme s’invite en mes pensées, pour donner du corps à mes sens. Sens à l’affût comme chiens en chasse. Ils me guident vers d’autres explorations dont l’âme est philosophe, loup des mers ou berger.
Je récolte au-delà du monde où les hommes ont la passion d’eux-mêmes, afin de trouver le sésame d’une émotion libre de droits, sans institution, sans dressage, pour le simple attrait du goût. Le goût pour l’émancipation dispense l’âme d’accepter en sa cour les plus beaux artifices. La beauté gagne à se savoir l’hôte de rien qui ne soit tributaire de l’aspect roi, pour flatteur qu’il se doit en ses affiches et décorums.
J’arrive alors en un point choisi à l’adresse de mes envies…
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