Description
Une des conséquences imprévues de l’Expédition d’Alger, menée en 1830 par les troupes du Roi Charles X, fut l’amorce d’un mouvement de populations venues d’un peu partout, de France et des pays méditerranéens, qui aboutit en quelques petites décennies à l’émergence d’un peuplement nouveau issu de leur fusion : les Français d’Algérie, qui se verraient, dans les soubresauts de la fin de l’aventure algérienne de la France, attribuer le sobriquet de « pieds-noirs ».
A propos de ces « pieds-noirs », on peut dire, près d’un demi-siècle après leur exode, que la désinformation fait rage. Plus que jamais. Et ce, sur le plan historique mais aussi sur le plan culturel. C’est de ce dernier point qu’il est question dans ce petit ouvrage. à seule fin de corriger un certain nombre de clichés réducteurs comme d’a-priori sarcastiques et dévalorisants. Pour ne pas qu’après leur avoir ôté leur terre natale, on les prive de surcroît de leur histoire et de leur identité.
« Dans ce livre, très documenté, l’auteur réagit contre les media qui, un demi-siècle plus tard, donnent une vision caricaturale des Européens d’Algérie, qu’ils voient à travers Roger Hanin, Enrico Macias ou Alexandre Arcady. Un folklore caricatural et réducteur alors que, comme le prouve Pierre Dimech, au XIXe et au XXe siècle, s’épanouit outreMéditetranée une importante culture littéraire et artistique avec – pour ne considérer que la littérature – Louis Bertrand, Musette (créateur du gavroche algérois Cagayous), Robert Randau, Edmond Brua, Gabriel Audisio, Jean Brune (dont le souvenir reste si vivant chez ses amis) ou Albert Camus. Mais seul ce dernier a pu franchir (non sans y laisser des plumes) l’ostracisme des gendelettres parisiens. Pierre Dimech se bat pour conserver le souvenir de cette culture que les Cercles algérianistes essaient d’entretenir mais à laquelle il a manqué « le nombre et le temps ». Une bibliographie succincte mais précise clôt son ouvrage. Qui pourrait être complété par une étude approfondie des calomnies qui ont fait des « Pieds noirs », avant comme après 1954, des boucs émissaires commodes à travers les mythes du gros colon prédateur ou du verre d’eau vendu aux appelés. « Ces gens-là » comme disait un certain général. De ce mépris, il reste encore quelque chose » (J.-P.A. , Rivarol).
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