Description
Préface de Francis Bergeron
Plongée jubilatoire chez les intellectuels d’avant-guerre
Bernard Faÿ s’écarte un peu de l’Histoire au profit de l’histoire littéraire. L’auteur reprend un thème qu’il traita il y a longtemps dans son Panorama de la littérature contemporaine (1923) : faire connaître les grands écrivains du temps et les présenter comme l’on peint un « paysage avec personnages ».
Cette fois, il les montre vivant dans ses relations avec lui et les autres jeunes gens qui les entouraient. Chaque auteur fameux figure dans son cadre, Gide, Boulevard Montmorency, Claudel dans son ambassade à Washington, Larbaud au milieu de ses soldats de plomb, Giraudoux dans son Cusset, Morand dans sa course éperdue de par le monde, Cocteau au Welcome, Gertrude Stein dans sa propriété de Belley, Proust dans sa chambre de malade et Valéry dans son « atelier» rue de Villejust.
Ces pages se teintent tour à tour d’ironie et de pittoresque, d’émotion, de respect et de pitié. Pour l’auteur il s’agit toujours de comprendre et de faire comprendre; sans chercher à excuser, il montre ; sans vouloir accuser, il laisse voir; mais toujours, il rappelle ce que l’on doit à des esprits supérieurs, qui furent l’honneur de la France. S’il semble parfois égratigner, ne pas s’y tromper, il « décape ». Toutes les statues des dieux ne doivent-elles pas l’être quand on les retrouve ?
« La mémoire de cet homme étonnant commençait à s’estomper. Or, Bernard Faÿ a eu une vie tout à fait exceptionnelle et a laissé une oeuvre qui ne l’est pas moins. (…) Les Précieux est un remarquable livre de souvenirs (qui) sont ceux du monde littéraire, artistique, culturel, politique, aussi, de l’entre-deux-guerres. C’est absolument passionnant, et très bien écrit, fourmillant d’anecdotes. Faÿ nous fait entrer dans l’intimité d’une foule de personnages qui étaient ses collègues, ses pairs, ses amis, et qui sont devenus des monstres sacrés de la littérature et de la musique, notamment : Proust, Claudel, Cocteau, Radiguet, Morand, Giraudoux, d’une part, Darius Milhaud, Erik Satie, Francis Poulenc, d’autre part, sans compter les dadaïstes. » (Francis Bergeron, Présent, mai 2021).
« Un mémorialiste doit se doubler d’un portraitiste. Bernard Faÿ excelle en cet art difficile. Il sait camper un personnage en quelques traits rapides qui le dépouillent de son masque et révèlent son caractère profond » (Aspects de la France, 15 décembre 1966).
Du même auteur,
aux éditions Dualpha
Les Précieux, préface de Francis Bergeron
aux éditions Déterna
La Franc-maçonnerie et la révolution intellectuelle du XVIIIe siècle, préface de Francis Bergeron
L’agonie de l’empereur, préface de Francis Bergeron