Préfaces de Reynald Secher et de Pierre Gréau – Postface de Marc Valin I. Le chouan blessé – Tragédie classique… II. Jean Chouan raconté par son frère – Tragi-comédie
Voici, à travers cinq pièces (volume I et volume 2), quelques ébauches d’un « Théâtre Chouan », avec les figures du marquis de La Rouërie, de Michelot Moulin, de René Chouan, sinon d’inspiration chouanne avec quelques autres personnages plus anonymes; lequel théâtre, hors les cinéscénies et les reconstitutions historiques, n’existe pas encore vraiment puisque se voulant libéré des diktats étatiques et qui reste à écrire comme jadis furent écrits théâtres sacré, d’éducation, de divertissement, d’enquête, de propagande, d’art et d’essai ou d’enfumage… Gilles Raab, par ces pièces théâtrales, contribue de manière magistrale à la connaissance de la vérité historique : qu’il en soit remercié car il le fait avec talent, justesse et délicatesse.
Préfaces de Reynald Secher et de Pierre Gréau – Postface de Marc Valin
I. Le chouan blessé – Tragédie classique II. Jean Chouan raconté par son frère – Tragi-comédie
Le 12 janvier 1793, le fugitif Armand-Charles Tuffin marquis de La Rouërie, créateur de « l’Association Bretonne » destinée à lutter contre les décrets totalitaires de la Convention, à restaurer le Roi sur son trône et à rétablir les droits du duché de Bretagne, arrive au manoir de La Guyomarais, transi, blessé, trahi, malade…
Commence alors le dernier épisode de la vie d’une figure parmi les plus pures de l’Histoire de France, quoiqu’occultée pour avoir choisi le « mauvais » camp de la monarchie parlementaire, mais célébrée aux États-Unis pour avoir choisi le « bon » de l’indépendance américaine.
Jean Cottereau, dit Jean Chouan, avait déjà une pléiade d’historiens, de conteurs, d’érudits et quelques poètes, il manquait un dramaturge. C’est désormais chose faite avec Gilles Raab. Sa pièce de théâtre en un acte retrace l’histoire de Jean Cottereau qui donna son surnom à la chouannerie. Sa forme inhabituelle devrait plaire et séduire les lecteurs. Le récit est vif et alerte, ponctué par les Heu la, caractéristiques du parler mayennais. D’aucuns seront rebutés par les termes patoisants, mais les passionnés ne bouderont pas leur plaisir.
Gilles Raab, par ces pièces théâtrales, contribue de manière magistrale à la connaissance de la vérité historique : qu’il en soit remercié car il le fait avec talent, justesse et délicatesse.
Voici, à travers cinq pièces (volume I et volume 2), quelques ébauches d’un « Théâtre Chouan », avec les figures du marquis de La Rouërie, de Michelot Moulin, de René Chouan, sinon d’inspiration chouanne avec quelques autres personnages plus anonymes; lequel théâtre, hors les cinéscénies et les reconstitutions historiques, n’existe pas encore vraiment puisque se voulant libéré des diktats étatiques et qui reste à écrire comme jadis furent écrits théâtres sacré, d’éducation, de divertissement, d’enquête, de propagande, d’art et d’essai ou d’enfumage…
En effet, à part la comédie qui traite le plus souvent des passions de gens ordinaires et dont l’étude de moeurs se retrouve de chaque côté de la Manche, si les Anglais ou les Espagnols, pour leurs tragédies, puisèrent abondamment dans leur propre Histoire, les Français, le plus souvent, s’inspirèrent de conflits et de passions de héros et de dieux de la Mythologie grecque ou romaine.
D’où, dans notre théâtre classique national, de Vercingétorix à Saint-Louis et de Jehanne d’Arc au moins exemplaire Louis XI, une carence quasi totale en personnages tragiques « nationaux » contemporains de notre Antiquité et de notre Moyen-Age qui se prêtent pourtant si bien à une dramaturgie puissante,
Et si, en même temps que peintres, sculpteurs et musiciens, voire architectes avec Viollet-le-Duc, nos écrivains romantiques s’y mirent à la suite d’Alexandre Dumas, Victor Hugo, Alfred de Musset, pour finir avec Edmond Rostand et Victorien Sardou, hors celui-ci avec son « Thermidor » qui créa quelques remous jusqu’à la Chambre des Députés, tous évitèrent soigneusement, sauf dans le roman dont la consommation isole et sélectionne, au lieu que le théâtre rassemble et vulgarise, de traiter de cette période révolutionnaire encore si proche.
Mais toutefois dont les passions qu’elle déchaîne plus de deux siècles après, ne semblent toujours pas apaisées comme viennent de le prouver, cent trente deux ans après « Thermidor », soixante cinq ans après « Pauvre Bitos » d’Anouilh qui y perdit ses lauriers républicains glanés pour son « Antigone » durant l’Occupation, les commentaires aussi injustes qu’incultes au film « Vaincre ou Mourir », pourtant bien retenu dans l’évocation des crimes contre l’Humanité de cette République qui se serait tant voulue exemplaire mais dont la violence continue toujours et dont la France continue d’être détruite.
Au général Travot qui le conduisait au supplice Charette dit: « Rien ne se perd jamais »; est-ce parce que le sang des innocents non plus, ne sèche jamais ?
Du même auteur,
chez le même éditeur
Théâtre Chouan – I
I. Le chouan blessé – Tragédie classique… II. Jean Chouan raconté par son frère – Tragi-comédie)
Théâtre Chouan – II
(I. Un exploit de Michelot Moulin – Lever de rideau… II. Les trois morts de Perrine Dugué – Drame…III. Le Royaliste ou une interview agitée – Sotie burlesque)