Description
Avant qu’elles ne deviennent alliées, entre l’Italie fasciste et l’Allemagne national-socialiste se dressent non seulement la barrière des Alpes, mais aussi la frontière de la conception du monde : pour les Allemands, la race est tout ; ce qui compte, c’est le sang. Pour les Italiens, c’est l’État, l’Empire.
Pour Mussolini, dans le secret de son esprit, le dilemme n’est plus seulement « Moscou ou Rome », c’est aussi, c’est d’abord, en 1933 : « Rome ou Berlin ». Une des tâches les plus urgentes est donc d’attirer vers l’Italie les différents mouvements fascistes et fascisants de l’Europe et du monde, de les empêcher de tomber sous l’influence de l’Allemagne, qui commence, dans un délire de parades et de discours, à rassembler le vieux monde germanique, celui, qui voici deux millénaires regroupait ses tribus guerrières aux frontières de l’Empire romain.
Aussi sont créés les Comitati d’Azione per l’Universalità di Roma ou CAUR (en français « Comités d’action pour l’universalité de Rome ») pour fédérer divers mouvements politiques européens favorables à la politique du Duce et à elle seule. Ce sont eux qui organisent le « Congrès international fasciste » à Montreux les 16 et 17 décembre 1934. Sont présents le français Marcel Bucard (Parti franciste), le belge Paul Hoornaert (Légion nationale), le roumain Ion Motza (Garde de fer), le norvégien Vidkun Quisling (Nasjonal Samling), l’espagnol Gimenez Caballero (Phalange), l’irlandais Eoin O’Duffy (Army Comrades Association), le néerlandais Wouter Loutkie (Front noir), le danois Frits Clausen (Parti national-socialiste danois), le suisse Arthur Fonjallaz, le portugais António Eça de Queirós (Nacional-Sindicalismo Português) et un représentant de l’Heimwehr autrichienne.
L’internationale fasciste fut ainsi une brève tentative d’entente entre des mouvements trop directement inspirés de l’exemple mussolinien. La guerre d’Espagne semble bientôt exacerber l’Internationale fasciste. En réalité, elle marque l’entrée en scène du IIIe Reich qui va complètement supplanter l’Italie.
En 1939, en ce mois de mars qui est celui de la guerre, tandis que le Führer entre à Prague le 15 et le Caudillo à Madrid le 27, le Duce sent brusquement sa solitude et son échec. Il ne sera plus le chef du fascisme universel, sous le signe de l’universalité de Rome, mais le second de cet inquiétant disciple qui règne de l’autre côté du Brenner.
À la veille de la guerre, l’Internationale fasciste est morte. Adolf Hitler l’aura tuée…
Du même auteur
Aux éditions Déterna
Les SS au poing-de-fer
Panzers marsch !
La brigade Frankreich
La Division Wiking
La panzerdivision SS Wiking
La Division « Tête de mort » (Totenkopf)
Stalingrad
La division Charlemagne
Mourir pour Berlin
Mourir pour Dantzig
La Waffen SS, (signé Henri Landemer)
Les jeunes fauves du Führer
La panzerdivision SS Wiking
Les Panzers de la Garde noire
Aux éditions Dualpha
Que lire ? Portraits d’écrivains, 9 volumes parus
L’Internationale fasciste 1934-1939
La Torche et le Glaive
Rêve d’Europe
Aux éditions L’Æncre
Du bûcher à la guillotine, préface de Philippe Randa
Aux éditions Dutan
L’aquarium aux nouvelles, préface de Philippe Randa